Grenoble : partie sud de l'agglomération |
La ville de Grenoble est située en amont du confluent du Drac avec l'Isère, là où cette rivière s'échappe du Grésivaudan par la Trouée de l'Isère, ouverte entre les massifs de la Chartreuse (au NE) et du Vercors (au SW).
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Elle occupe une cuvette alluviale à fond très plat, anciennement marécageux, qui correspond au comblement de l'ancien lac du Grésivaudan. Celui-ci s'est créé à la suite de la fonte, il y a une dizaine de milliers d'années, du glacier qui remplissait la vallée de l'Isère et l'avait surcreusée jusque bien en aval de la ville, lors de la dernière glaciation (Würm*). Les sondages ont même révélé que le bedrock (= fond rocheux) de la vallée se trouvait à plus de 200 m sous le sol actuel (c'est-à-dire en dessous du niveau de la mer).
Le Grésivaudan méridional, au sud de Grenoble, vu du sud-ouest, depuis le Pic Saint-Michel (Vercors). La limite entre le socle cristallin et la couverture sédimentaire se situe vers le haut du talus fortement boisé du pied des reliefs rocheux de Belledonne, plus haut que l'alignement de cols du "balcon de Belledonne" ; le tracé de la surface de la pénéplaine anté-triasique y est repéré par des tirets rouges. Ce tracé n'est qu'approximatif, car il est en fait largement masqué sous le Quaternaire, sur le versant est de la vallée de Vaulnaveys ; en outre il y correspond en partie à celui de la faille orientale du faisceau de Vizille (voir la page"Vizille"). |
Cette cuvette correspond au tronçon du sillon subalpin où convergent les vallées du Drac et de l'Isère. Il est en fait constitué par deux combes monoclinales* ouvertes l'une comme l'autre entre le Jurassique supérieur des massifs subalpines et la couverture adhérente au socle cristallin du massif de Belledonne. Elles sont partiellement coalescentes du fait qu'elles sont envahies par les alluvions fluviatiles anciennes (terrasse würmienne de Champagnier) ou récentes (plaine du Drac entre Varces et Jarrie) mais elles se reccordent selon un angle obtus (à 150°) parce que celle de l'Isère recoupe les directions structurales, à l'opposé de celle du Drac, qui les suit.
Les quartiers récents de la ville s'étendent sur cette plaine
alluviale anciennement
agricole et rassemblent les communes, maintenant urbaines de sa périphérie sud-orientale (Saint-Martin-d'Hères, Eybens et Échirolles) dont les zones construites s'appuient même contre les reliefs de sa bordure est, au pied des collines
bordières du massif cristallin de Belledonne.
L'agglomération s'étend également vers le sud (Pont de Claix,
Échirolles), entre
Vercors et collines bordières de Belledonne, en s'engageant dans la branche méridionale
du sillon subalpin, aménagée par les vallées de la Gresse et du Drac (voir la page "Comboire").
La zone urbanisée grimpe enfin sur les basses pentes du Vercors, avec les localités de Claix, Comboire, Seyssins, Seyssinet et Fontaine.
Grenoble et le rebord subalpin du Vercors vus du nord-est, depuis le Saint-Eynard, en Chartreuse (cliché original obligeamment communiqué par M. Pierre Gidon). Les pentes du massif du Vercors donnent une coupe de la série stratigraphique des massifs subalpins, mais cette dernière est perturbée par le chevauchement de Saint-Ange, ØsA , qui redouble la corniche urgonienne (voir les pages"col de l'Arc"et "Comboire") et par deux importantes zones de tassement quaternaires. En avant-plan le promontoire méridional de la Chartreuse (Mont Rachais) est mangé par un nuage de mi-pente qui cache également l'entrée de la trouée de l'Isère entre Chartreuse et Vercors. |
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Carte géologique très simplifiée du Vercors à la latitude de Grenoble
redessinée sur la base de la carte géologique d'ensemble
des Alpes occidentales, du Léman à Digne, au 1/250.000°",
par M.Gidon (1977), publication n° 074
légende
des couleurs
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Moucherotte | LOCALITÉS VOISINES | (Domène) |
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Grenoble sud |
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