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Uriage, basses pentes de Chamrousse |
Les plus méridionaux des vrais reliefs des collines bordières de Belledonne se développent au sud de Revel sur les deux rives de l'étroite et profonde vallée du Sonnant qui descend depuis Uriage pour rejoindre à Gières la plaine du Grésivaudan. Ils y culminent au fort des Quatre Seigneurs, et s'aplanissent progressivement, au sud de Tavernoles, pour rejoindre le plateau de Champagnier où les couches jurassiques disparaissent totalement, masquées sous les alluvions quaternaires.
Les couches les plus basses de la série stratigraphique, Lias et Trias, forment le pied des pentes de Chamrousse en rive SE du sillon d'Uriage - Vaulnaveys, lequel est drainé vers le SW en direction de Vizille ; mais elles y sont largement masquées par les alluvions quaternaires (essentiellement glaciaires), ce qui y rend assez supputatoire l'analyse structurale des rapports entre le socle cristallin et sa couverture sédimentaire.
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Au nord-est d'Uriage et au nord de Saint-Martin d'Uriage la rive droite du Sonnant donne une coupe des niveaux inférieurs de la succession stratigraphique des collines bordières. Elle reste incomplète car on n'y voit nulle part affleurer ni le Lias inférieur - moyen ni le Trias (et qu'on y observe encore moins les contacts de ces terrains avec leur soubassement paléozoïque normal).
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fenêtreCoupe en rive droite de la vallée du Sonnant (coupe 7 sur la carte structurale de fin de page) Ø3 = faille de Romage ; Ø1 = surface de chevauchement de l'hypothétique redoublement du Bajocien inférieur calcaire Bjc.s = Bajocien inférieur calcaire (zone à Humphriesianum), barre supérieure ; Bjms = niveaux marneux intermédiaires du Bajocien inférieur (âge précis incertain) ; Bjc. = Bajocien inférieur calcaire (zone à Humphriesianum) ; Bjm = Bajocien basal marneux (zones à Sauzei et à Sowerbyi) ; Aal. = Aalénien supérieur et moyen ; Ls = "Lias schisteux" (Aalénien inférieur (?) Toarcien et Domérien) ; Lc = "Lias calcaire" (Carixien à Hettangien) ; Tr = Trias ; Tr.+Perm. = Trias et Grès d'Allevard, là où ces derniers sont stratigraphiquement présents |
Plus au sud les pentes modérées de Saint-Martin-d'Uriage, garnies de prairies et de cultures (ainsi que d'un habitat dispersé), ne montrent aucun affleurement rocheux au dessus du rebord d'érosion du vallon du Sonnant (c'est-à-dire à partir du niveau du Château d'Uriage) : elles sont en effet garnies en continu, jusqu'à Belmont et même Vaulnaveys, par un important manteau d'alluvions glaciaires datant des stades 2 et 3 du retrait du glacier wurmien (carte ci-après).
Le modelé du relief témoigne, par la présence et la disposition des restes de crêtes morainiques, que ces dépôts sont ceux abandonnés par une langue du glacier de la Romanche qui diffluait en remontant vers le nord le sillon de Vaulnaveys - Uriage : c'est au creusement par les eaux de fonte de cette langue diffluente que revient sans doute l'essentiel de l'encaissement actuel de la gorge du Sonnant. |
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Ce garnissage se poursuit même dans la partie plus haute du versant, où la pente se redresse et se garnit d'une couverture boisée, jusqu'aux environs de 1100 m d'altitude où court à flanc le replat des Seiglières et du Marais : ce dernier est délimité du côté ouest par l'ancienne moraine qui a été abandonnée lors de la première étape de recrue de la fonte du glacier wurmien.
Le système morainique présente, dans l'espace compris entre les Seiglières, le Mont Rond et la rive gauche du vallon du Doménon, un dispositif assez complexe de dépôts glaciaires qui est dû à ce que l'on se trouve là à l'endroit où la langue glaciaire locale du Doménon venait converger avec le flanc gauche du glacier isérois. On y voit un système de dépressions fermées ("kettles") et de fragments de terrasses fluviatiles ("kames") qui indique qu'il existait là un espace d'"obturation glaciaire" non balayé par la glace. |
Au dessus des Seiglières les contacts de la couverture sédimentaire avec son soubassement paléozoïque sont encore largement masqués par des alluvions glaciaires plus anciennes de plus en plus minces et/ou recouvertes d'éboulis. Quelques affleurements isolés, surtout mis à nu par des entailles de routes permettent cependant de tracer approximativement le prolongement des lignes structurales reconnues plus au NE (voir les pages "Revel" et surtout "Prapoutel") et d'y localiser la limite entre le socle (micaschistes et grès houillers) du rameau externe* et sa couverture sédimentaire
Les pentes entre Chamrousse et Uriage vues du SW (vue pseudo-aérienne obtenue au moyen de "Google-earth") .f.Bo = faille de La Boutière ; f.pA = faille du Pré de l'Arc ; a.mB = accident médian de Belledonne. Les affleurements triasiques sont soulignés par une surcharge rouge et ceux houillers (= compartiment de la Boutière) par une surcharge bleue. Mw1 = moraine du premier stade de retrait de Würm. |
En particulier le versant boisé est traversé en diagonale par une bande de matériel houiller, bordée par des affleurements triasiques, qui semble bien représenter le prolongement méridional du compartiment de La Boutière. La faille de La Boutière et la faille du Pré de l'Arc, qui la limitent, se perdent l'une et l'autre sous les alluvions au sud de Vaulnavey ; mais leur azimut les dirige clairement en direction du faisceau de failles de Vizille qui ont la même direction (voir la page "Vizille").
 L'extrémité méridionale du massif de Belledonne vue du SW (vue pseudo-aérienne obtenue au moyen de "Google-earth") . f.Br = faille de Brié ; f.P = faille des Pelliets ; f.Co = faille de Cornage ; f.V = faille de Vizille ; f.B = faille de La Boutière ; f.pA = faille du Pré de l'Arc ; ac.mB = accident médian de Belledonne. |
On peut remarquer que, depuis le pied ouest du Mont Colon, ces deux failles ont un tracé qui ne dévie pas de sa direction mais qui est de plus en plus divergent vers le SW par rapport à celui de l'accident médian de Belledonne ; la bande houillère qu'elles délimitent s'écarte de la même façon de ce tracé et se poursuit au sein des micaschistes (et non à la limite entre ceux-ci et les formation cristallines du Rameau interne comme à Prapoutel et plus au nord) : elle apparaît donc bien comme un ancien graben qui affectait déjà le rameau externe de Belledonne avant d'être sectionnée en biseau (et sans doute étirée) par le jeu de l'accident médian proprement dit. |
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1 = surface de chevauchement probable redoublant
le Bajocien inférieur (chevauchement précoce, enroulé
par les plis) au sein de l'Unité inférieure. 2a = surface de chevauchement de Sainte-Agnès ("Unité
supérieure") ; 3 = accident de Romage.
Carte géologique simplifiée des environs d'Uriage
redessinée sur la base de la carte géologique d'ensemble
des Alpes occidentales, du Léman à Digne, au 1/250.000°",
par M.Gidon (1977), publication n° 074
plus au nord ;
plus à l'ouest ; cartes voisines : 
plus à l'est
plus au sud
Page
d'introduction générale à la géologie
des collines
bordières de Belledonne Carte géologique
simplifiée des collines bordières septentrionales
au nord de
Gières Carte géologique
simplifiée des collines bordières méridionales
au sud de Gières Page
d'introduction à la géologie de la chaîne
de Belledonne au sens large.
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