Roc Cornafion

La crête orientale du Vercors entre col de l'Arc et col Vert

Le Roc Cornafion, qui n'est qu'un accident de relief du chaînon oriental du Vercors, est cependant un élément paysager particulièrement remarquable du panorama oriental des pentes de la station de Villard-de-Lans par sa crête rocheuse urgonienne, plutôt déchiquetée, qui s'abaisse vers le sud jusqu'au point de passage du Col Vert. Ses pentes occidentales sont celles les plus septentrionales de la rive droite du vallon de La Fauge et correspondent du point de vue géologique à la partie orientale du synclinal de la Fauge, d'ailleurs particulièrement large à cette latitude.

image sensible au survol et au clic

Le versant oriental du vallon de la Fauge vu d'amont (du sud), depuis les pentes du sentier Péronnard en contrebas du point coté 1921 des Rochers des Agnelons.
s.A = synclinal du Cornafion.
"m.mC" = moraine du Mont Chillon.


 L'analyse qui en est donnée ci-après est assez différente de tout ce qui avait été publié antérieurement : elle découle de l'examen attentif de photos prises depuis divers points de vue, notamment lors de plusieurs survols pratiqués par l'auteur du site, en complément de ses observations au sol.
Des compléments et retouches ont en outre été apportés en 2022 à la faveur des observations et surtout des nombreux clichés présentés dans l'opuscule inédit que Mr. J.C. Chabod a réalisé en 2020 et qu'il m'a obligeamment communiqué.

En fait la crête qui court du nord au sud depuis le col de l'Arc jusqu'au col Vert est jalonnée par trois sommets successifs qui sont ceux de la Crête des Crocs, des Rochers de l'Ours et du Roc Cornafion. Le versant oriental de ceux-ci présente des difficultés particulières d'exploration structurale qui résultent de ce que, à la grande hauteur des abrupts urgoniens orientaux qui caractérisent ce versant, s'ajoute le fait que leur formation constitutive est trop massive pour qu'on puisse aisément y suivre les strates. C'est sans doute pour cette raison que la carte géologique en donne une représentation en bonne partie erronée (surtout concernant les surfaces de cassures).

A/ Pour l'essentiel la structure est surtout marquée par deux traits dominants :

1- Au sud du Col de l'Arc la crête des Crocs se rattache encore au demaine plus septentrional par la présence d'un chevauchement des Crocs qui y prolonge en fait celui de Saint-Ange, du Pic Saint-Michel, et dont la surface basale traverse l'arête faîtière au col de Pierre Vivari. C'est le dernier témoin de la tectonique de chevauchement qui caractérise le chaînon plus au nord. Elle fait place à une structure bien différente qui se développe dans son soubassement sur les deux versants :
- le versant occidental est constitué par les couches sénoniennes du flanc oriental du synclinal de la Fauge (voir la page "La Fauge") qui s'enfoncent sectionnées en discordance sous l'Urgonien forme la crête des Rochers de l'Ours ;.
- sur la crête et du côté oriental se développe, depuis les Rochers de l'Ours jusqu'au delà du Roc Cornafion, un puissant escarpements urgonien. Ce dernier s'avère en majeure partie formé de couches plongeant vers l'est plus fortement que le versant et qui se rattachent également
au flanc oriental du synclinal de la Fauge.

image sensible au survol et au clic

Le versant occidental du Roc Cornafion, dominant le vallon de la Fauge, vu du sud-ouest, d'avion, depuis l'aplomb des pentes de la Cote 2000.
ØCr = chevauchement des Crocs ; D.Sé = surface des discordance (renversée) du Sénonien ; s.C = synclinal du Cornafion (remarquer l'orientation de son axe, dirigé vers le NE, ce qui le fait passer sous les Rochers de l'Ours, le Sénonien inférieur de son flanc oriental s'enfonçant sous le Roc Cornafion) ; f.A = faille du col de l'Arc ; f.rO = faille des Rochers de l'Ours (lèvre ouest, de droite donc, surélevée).
"br" = poche de brèche à gros blocs d'âge quaternaire.

2 - Un trait structural nouveau apparaît donc à partir des Rochers de l'Ours : c'est le redressement des couches (sénoniennes et urgoniennes) du flanc oriental du synclinal de La Fauge (voir la page "La Fauge") : en particulier la barre urgonienne y devient verticale et se renverse même vers l'ouest au sud du sommet du Cornafion en dessinant une charnière secondaire, déversée vers l'ouest, désignée ici comme le synclinal du Cornafion.

image sensible au survol et au clic

La crête orientale du Vercors au niveau du Roc Cornafion : vue d'enfilade du sud, d'avion (depuis l'aplomb approximatif du col Vert).
a.M = anticlinal du Moucherotte ;f.A = faille du col de l'Arc ; f.Ch = faille des Charbonniers ; ØsA = chevauchement de Saint-Ange ; ØCr = chevauchement des Crocs ; sC = renversement de la partie supérieure de la charnière synclinale du Cornafion ; d.C = discordance du Crétacé supérieur sur l'Urgonien ; f.rO = faille des Rochers de l'Ours ; ØsE? = un des chevauchements mineurs, présumés satellites du chevauchement de l'Éperrimont.
"br" = poche pluri-décamétrique de brèches à gros éléments d'âge néogène.

Dans le versant occidental de la crête il faut en outre remarquer la convergence vers le haut qui affecte les tracés des deux surfaces repères que sont celle du sommet de l'Urgonien et celle de la base du Sénonien supérieur : cette disposition (surtout visible plus au nord en versant ouest des Rochers de l'Ours) est considérée comme tectonique sur la carte géologique ; mais elle doit plus vraisemblablement correspondre à une discordance stratigraphique affectant le flanc oriental du synclinal de La Fauge, s'exprimant par un onlap* d'ouest en est du Crétacé supérieur (on peut l'appeler discordance du Cornafion).
En fait cette disposition s'inscrit vraisemblablement dans un contexte de discordances multiples qui est bien illustré plus au sud par l'étude des Rochers du Ranc des Agnelons (voir la page "Gerbier").

image sensible au survol et au clic

Le sommet du Roc Cornafion, vu du sud (cliché original obligeamment communiqué par M. Cl.Mansiot). .
Les couches, initialement déposées horizontalement dans l'ordre qui va maintenant de droite à gauche, ont été basculées au delà de la verticale par le plissement.
ØsE = faille chevauchante, présumé satellite du chevauchement de l'Éperrimont.
(voir le contexte environnemental, plus bas dans la présente page)
.

B/ Dans le versant oriental de la crête les relations entre la structure et le relief, en contrebas et surtout au sud de la Crête des Crocs sont un aspect intriguant de ce secteur. Son analyse montre en premier lieu qu'une raideur et une régularité de sa longue pente s'y associe à un rebroussement des couches au delà de la verticale. Or celui-ci apparaît en amont de la charnière du Cornafion qui est visible partout en bas d'escarpement. Cela incite à lui à lui attribuer hypothètiquement pour origine une torsion en crochon* sous l'effet d'un chevauchement dont la surface aurait été tangentielle au versant (et que l'on a pris l'habitude d'assimiler à celui de l'Éperrimont : voir à ce sujet la discussion à la page "Éperrimont").

image sensible au survol et au clic

Détails du versant est du sommet du Roc Cornafion : vue d'avion, relativement rapprochée, du S-SE vers le N-NW.
f.rO = faille verticale des Rochers de l'Ours : elle est vue presque d'enfilade ; s.C = charnières du synclinal du Cornafion (à plusieurs niveaux de la succession) : on voit que dans le compartiment droit (oriental) de la faille précédente la charnière principale est abaissée et décalée vers la droite ; ØB = chevauchement (mineur) du Bachasse : il s'amortit vers la gauche avant d'atteindre le pied du monolithe 1585 ; ØCr = chevauchement des Crocs : contact de couches à l'endroit sur celles, à l'envers, des Rochers de l'Ours.
Les petits schémas en blanc représentent la disposition spatiale des couches.
ØsE
= surfaces de cassures d'importance secondaire, pentées vers l'est, similaires à celle du Bachasset : elles sont également représentées par une surcharge rose. Celle, à gauche de "f.rO", qui est probablement le prolongement décalé de celle du Bachasse, est la seule visible en section).
"br" = poche de taille décamétrique emplie de blocs de matériel urgonien (quaternaire ancien?) (affleurement découvert par M. J-C Chabod).


En effet l'Urgonien du flanc oriental de ce pli, du côté est de la crête des Rochers de l'Ours, ne forme pas un abrupt coupé de ressauts induits par la stratification, comme c'est le cas d'ordinaire. Presque sur toute sa hauteur la surface topographique de ces escarpements, inclinée à environ 50° vers l'est, est incisée de ravines qui descendent selon la ligne de plus grande pente. Mais entre elles cette pente s'avère globalement presque plane car constituée, de haut en bas aussi bien que latéralement, de dalles structurales* d'ailleurs très redressées (leur attitude est indiquée, sur le cliché ci-après, par des petits croquis perspectifs).

Ces dalles sont en outre des surfaces de couches appartenant chacune à un niveau stratigraphique très proche de celui de sa voisine, ceci dans un ordre qui varie selon l'orientation de la coupe naturelle du versant : il est de plus en plus "profond" dans la succession des couches en allant de la gauche vers la droite lorsque la coupe est presque E-W, comme à l'est du Roc Cornafion (plus précisément au nord du ravin que détermine la faille des Rochers de l'Ours : cliché ci-dessus) ; à l'inverse (apparemment) c'est en allant de la droite vers la gauche que l'on descend dans cette succession lorsque la surface de section des couches se rapproche de N-S, comme à la latitude de la Crête des Crocs (cliché suivant dans la page).


Disposition des couches dans le flanc oriental du synclinal du Cornafion, selon l'orientation de la prise de vue .
A = aspect de leur succession dans un segment ; il est sigmoïde du fait de son "crochonnement" en haut et en bas par des cassures de chevauchement mineures.
B = aspect de la déformation induite par une de ces cassures (principalement celle du Bachasse).


Cette topographie particulière, où prédominent les dalles structurales, affecte surtout la zone la plus pentue située en contrebas du sentier qui traverse à flanc le versant (lieu-dit Les Pichères). Elle fait place vers le bas au talus du Bachasse, végétalisé et de pente plus modeste, qui coiffe la falaise urgonienne inférieure (qui est affectée par la charnière du pli). Cet étroit talus correspond vraisemblablement (selon une interprétation proposée par Mr J.C. Chabod) à la dénudation d'une surface de cassure de chevauchement ayant une vergence* ouest et un pendage vers l'est mais moins fort que celui des couches, sorte d'ébauche de rupture en pli-faille*. Une explication très plausible de l'origine de ces accidents et de leur contexte est que ce sont des cassures satellites (de "Riedel"*) induites par un chevauchement (celui de l'Éperrimont ?), dont la surface devait être tangente à la pente topographique des abrupts est du Cornafion, avant son ablation par l'érosion (voir la coupe schématique ci-après).

A propos de ces surfaces on peut ajouter deux remarques :
1- Il s'avère que la principale de ces surfaces (celle du Bachasse) s'identifie pratiquement au plan axial et affecte l'Urgonien de son flanc inverse très peu au dessus de son coeur.
2 - Au dessus de l'altitude des Pichères (niveau où passe le sentier) la pente est également moins inclinée que celle des couches : cela correspond peut-être aussi à la dénudation d'une surface de cassure mineure similaire qui semble plutôt induite par le passage, peu au dessus, du chevauchement de la Crête des Crocs.


Coupe schématique, transversale à la crête orientale du Vercors.
Les traits blancs représentent l'emplacement approximatif de 3 profils de latitude différente, par rapport au schéma d'ensemble.
ØAg = situation présumée du chevauchement des Agnelons (prolongement ouest de celui de l'Éperrimont ?) ; Øs = chevauchements mineurs satellites du précédent (failles de Riedel*) : pour simplifier on n'en a symboliquement représenté que deux ; ØCr = chevauchement des Crocs (chevauchement satellite supérieur) .


Ces caractères suggèrent fortement d'interpréter le relief de ce versant comme le prolongement vers le nord de celui du Ranc des Agnelons (voir la page "Gerbier"), c'est-à-dire comme une surface structurale résultant de la dénudation par l'érosion de la surface de friction du prolongement occidental du chevauchement de l'Éperrimont, laquelle plongerait vers l'est en sectionnant le flanc oriental du synclinal juste au dessus de sa charnière.

Cette interprétation est envisageable sans difficultés car l'azimut de cette surface d'érosion, qui est de N° 20 aux Agnelons (voir la page "Éperrimont"), passe seulement à N 40 à la latitude des Rochers de l'Ours, ce qui ne représente pas un forte torsion azimutale.
On a pu envisager d'autre part que cette surface topographique corresponde à la dénudation de celle du chevauchement de Saint-Ange. Mais l'azimut de la surface qui limite la tranche chevauchante de ce dernier (c'est-à-dire la faille du Col de l'Arc) est de l'ordre de N120, c'est-à-dire presque orthogonal au versant est de la Tête de l'Ours. (voir cliché ci-après et la page "Col de l'Arc"). En fait elle se dispose très obliquement au synclinal du Cornafion lui même, dont elle tranche la charnière sur toute son épaisseur, en se prolongeant, plus bas dans le versant, par la faille des Charbonniers.
Quant au pendage, plus au nord, du chevauchement de Saint-Ange proprement dit, il est beaucoup moins redressé et n'est pas dirigé vers le SE mais vers l'ouest.

C/ Trois failles sub-verticales traversent en biais le versant oriental de la crête ; ce sont du nord au sud celles des Rochers de l'Ours, du Saunier et des Charbonniers :

image sensible au survol et au clic

Le versant est de la crête des Crocs : détails, vus du nord-est, d'avion, depuis l'aplomb de Saint-Paul de Varces.
s.C = synclinal du Cornafion (au Bachasset son axe est orienté presque tangentiellement au versant ; au Saunier et surtout au Bacon il devient plus transverse, rentrant de la gauche vers la droite, avant d'être tranché à angle aigu par "f.Ch" puis "f.A") ; ØCr = chevauchement des Crocs ; ØBs = chevauchement du Bachasset ; ØB = chevauchement du Bacon et de la grotte du Pré du Four ; ØsA = chevauchement de Saint-Ange ; Øs = autres failles chevauchantes secondaires à surface de cassure inclinée vers l'est.
f.rO = faille des Rochers de l'Ours ; f.S = faille du Saunier ; f.Ch = faille du ravin des Charbonniers ; f.A = faille du col de l'Arc ; f.nA= faille nord du col de l'Arc.
N.B. : dans les escarpements qui dominent le talus du Bachasse, on distingue bien la striation par des ravines parallèles dont le dessin témoigne de l'ondulation sigmoïde des couches du flanc oriental du synclinal du Cornafion.


La faille des Rochers de l'Ours, orientée presque N-S, qui détermine le grand ravin à l'est du sommet du Cornafion, a un tracé assez net, bien qu'il juxtapose Urgonien contre Urgonien : ceci suggère une certaine fraicheur que l'on peut envisager de mettre en relation avec l'existence, à peu de distance de sa traversée de la crête, d'une poche de brèches à éléments urgoniens de taille décamétrique (découverte par J-C Chabod).

Cette cassure, orientée N155, abaisse, dans la lèvre septentrionale, la charnière du synclinal de Cornafion et surtout elle la fait pivoter dans le sens horaire (avec tout le compartiment oriental), faisant passer son axe de N10 (au SW) à N40 (au NE).
En même temps, au niveau de la crête, elle décale vers le NW le flanc ouest du synclinal en y ramenant la masse urgonienne inférieure dont les strates sont presque verticales (voir les clichés 2 et 3 de la présente page). Elles y viennent d'ailleurs en contact avec l'Urgonien supérieur du compartiment plus occidental, qui sont complètement renversées au nord du sommet du Roc Cornafion.  
On peut en outre s'interroger quant à l'éventualité de son prolongement vers le sud, plus à l'est que la crête du chaînon : en effet il est remarquable de constater que c'est en direction du col de l'Éperrimont, point où se terminent vers le sud les affleurements de Jurassique supérieur chevauchants de l'Éperrimont, que conduirait le tracé de cette faille, limitant et surélevant ainsi du côté occidental la surface du chevauchement de cet accident.


Coupe transversale au Roc Cornafion, montrant les affleurements les plus septentrionaux de la lèvre supérieure du chevauchement de l'Éperrimont.
f.O = faille duRocher de l'Ours ; ØAg = chevauchement des Agnelons ; f.L = faille du Lavanchon ; ØEp = chevauchement de l'Éperrimont ; sC = synclinal du Cornafion.

La faille du Saunier, pratiquement parallèle à la précédente, a par contre un rejet horizontal sénestre et ne surhausse sa lèvre orientale que de seulement quelques dizaines de mètres. Vers le bas elle semble tordre, par un crochon chevauchant, les couches de la limite Urgonien - Hauterivien, mais en fait c'est dû à sa traversée de la charnière du synclinal du Cornafion, dont elle épouse le dessin à ce niveau. Vers le haut son tracé l'amène à rencontrer celui du chevauchement des Crocs, sous lequel elle disparaît (voir aussi la page "col de l'Arc").


Coupe transversale à la partie sud de la Crête des Crocs (passant plus au nord que les affleurements du chevauchement de l'Éperrimont.
sC = synclinal du Cornafion ; f.S = faille de Saunier ; ØC = chevauchement des Crocs ; ØAg = chevauchement des Agnelons (prolongement occidental du chevauchement de l'Éperrimont ?); f.L = faille du Lavanchon (emplacement supposé) ; ØEp = chevauchement de l'Éperrimont proprement dit (supposé enlevé par l'érosion).

La faille du ravin des Charbonniers a un tracé qui suit, au dessus de Saint-Paul de Varces le fond de thalweg de ce nom jusque un peu plus haut que la Source des Mousses. Il est orienté N130 (donc de façon oblique aux deux précédentes) et possède un rejet vertical d'abaissement de plusieurs centaines de mètres de la lèvre septentrionale (vu le pendage ouest des couches cela traduit sans doute un rejet coulissant dextre. Mais surtout ce tracé se tord apparement vers le haut, en limitant vers le nord le Sénonien qui affleure dans le rentrant boisé du Bacon, par un chevauchement du Bacon qui s'avère difficile à interpréter. On trouvera sa description plus précise et son essai d'interprétation à la page "Col de l'Arc".

Quoi qu'il en soit il apparaît que la faille des Charbonniers est sans doute associée au fort changement de style des structures qui se manifeste à cette latitude, lequel témoigne d'une certaine indépendance de déformation entre les structures qui y parviennent les unes du nord et les autres du sud. Cela porte donc à considérer qu'il à dû jouer à la manière d'une déchirure coulissante au moment où se formaient de part et d'autre le chevauchement de Saint-Ange, au nord, et le synclinal du Cornafion, au sud.

 On peut remarquer que deux failles coulissantes, respectivement sénestre (Saunier) et dextre (Charbonniers), convergent vers l'ouest au abords occidentaux du Col de l'Arc. L'angle de 40° qui sépare leurs azimuts leur fait délimiter un compartiment intermédiaire qui remplit exactement l'ouverture vers l'est qui doit résulter du pivotement relatif des deux tronçons, nord (Pic Saint-Michel) et sud (Cornafion), du chaînon oriental du Vercors (voir la page "col de l'Arc"). La signification et la cause de cette situation et ses rapports avec les autres structures sont examinées à la page "Vercors NE".

Les basses pentes orientales du Roc Cornafion et du Col Vert sont celles de la rive gauche (occidentale) du vallon du Lavanchon, qui débouche vers le nord dans la plaine alluviale du sillon subalpin à Saint-Paul-sur-Varces et prend sa source du côté sud au Col de l'Éperrimont. Le cours de son torrent suit pratiquement la limite stratigraphique entre Crétacé à l'ouest et Jurassique à l'est et constitue la frontière avec le petit chaînon secondaire de l'Éperrimont qui s'allonge entre Vif et Prélenfrey.
L'étude de ce dernier fait l'objet de la page "Éperrimont" : o
n y trouvera en outre des éléments factuels complémentaires et une discussion critique sur les rapports de la tectonique de ce chaînon annexe avec celle de la crête du Cornafion, du Col Vert et du Gerbier, où le prolongement éventuel de ce son "chevauchement de l'Éperrimont" a été et reste encore envisagé

 

Voir, au sujet de l'ensemble du chaînon du Moucherotte, la page "Vercors nord-oriental"

 


cartes géologiques au 1/50.000° à consulter : feuille Vif


Carte géologique très simplifiée du Vercors oriental à la latitude de Villard de Lans
redessinée sur la base de la carte géologique d'ensemble des Alpes occidentales, du Léman à Digne, au 1/250.000°", par M. Gidon (1977), publication n° 074
légende des couleurs



Bourne amont

col de l'Arc

(Comboire)
Villard-de-Lans

LOCALITÉS VOISINES

(Vif)

La Fauge

Gerbier

(Éperrimont)
N.B. Les localités entre parenthèses appartiennent à une autre section du site et leur page s'ouvrira avec l'en-tête correspondant à cette dernière.

 accueil VERCORS

début de la page
Cornafion

sommaire de GEOL_ALP

Page d'accueil générale du site
Dernières retouches apportées à cette page le 20/02/25