Tête de la Cula - Roche Noire
La partie la plus haute du vallon du Cristillan
s'oriente NE-SW, de sorte qu'elle court parallèlement à
la vallée de l'Ubaye. Elle est séparée de
cette dernière par la crête de la Montagne du Cristillan
qui est orientée presque orthogonalement aux lignes structurales
majeures et donne donc une coupe naturelle des unités qui
s'y rencontrent.
image sensible au survol et au clic
Le versant nord-ouest de la Roche Noire vu du nord, depuis la vallée du Cristillan.
Les serpentinites et leur enveloppe de marbres jurassiques
reposent ici presque partout, en série renversée,
sur leur couverture de schistes lustrés (série "ligure"
typique).
Les serpentinites bréchiques (srpbr = "ophicalcite") ont été exploitées
jusqu'au début du XXe siècle, comme marbre d'ornement,
dans les basses pentes du col sud du Cristillan. Les blocs étaient
descendus à chariot par le chemin visible en premier plan.
|
Cette crête est formée de schistes
lustrés ligures*, fortement replissés, au sein desquels
se détachent des affleurements plus hardis d'ophiolites
qui représentent les coeurs des anticlinaux. Mais ces plis
sont disposés à l'envers (il s'agit donc de synformes
anticlinales*), conformément au dessin de la moitié
droite du schéma ci-après.
image sensible au survol et au clic
Le versant Cristillan du sommet sud de la Roche
Noire vu du nord-ouest, depuis les pentes de Rioufenc (vallée
moyenne du Cristillan).
Les marbres jurassiques (js) soulignent la charnière
d'un pli synforme*, à coeur de serpentinite (srp) et à
plan axial incliné vers l'ouest (vers la droite). [d'ici
ce pli n'est pas vu exactement selon son axe, mais ce dernier
n'est cependant que peu oblique à la direction du regard].
Des schistes lustrés néocomiens, à faciés
"calcaires de la Replate" (SLc) enveloppent la
charnière. Ils sont en réalité affectés
de plis parasites* mineurs qui les font alterner avec des bandes
de marbres jurassiques : ces dernières correspondent à
des coeurs anticlinaux qui ont été aplatis au point
de pouvoir être confondus avec des strates.
|
On pourrait interpréter ce pli comme un
anticlinal couché de la phase P1, associé
au charriage proverse (vers l'ouest) du domaine piémontais,
puis basculé vers l'ouest par la formation, tardive, du
grand synclinorium d'Acceglio (voir coupe ci-après).
Il faut plus vraisemblablement y voir un pli rétroverse
de la phase P2 affectant une série préalablement
renversée, ce qui est plus en accord avec le reploiement
des plissotis affectant l'interface js-SLc. |
Coupe schématique le long des crêtes de rive droite
(septentrionale) du cours supérieur de la Haute Ubaye
en amont de Maurin.
Sur ce schéma le dessin des différentes unités
de schistes lustrés ligures est très simplifié,
dans le but de faire surtout apparaître leur imbrication
et leur géométrie fondamentale, en synformes* de
série renversée.
Tout le matériel piémontais est logé dans
un vaste berceau synclinal déversé vers l'est dont
la charnière se situe plus bas que la limite du dessin
: le fond de ce synclinorium*
du val Mollasco vient au jour,15 kilomètres plus au
sud, à Acceglio.
image sensible au survol et au clic
Les deux flancs de la haute vallée de l'Ubaye vus du nord, depuis le col sud du Cristillan.
La lame de serpentinite de la Roche Noire est orthogonale
à la crête de la montagne de Cristillan comme à
la vallée de l'Ubaye (qu'elle traverse). On retrouve sur
ce côté nord-est, comme du côté sud
-ouest, les placages de marbres et/ou de calcaires néocomiens
(SLc) du flanc inverse du pli dont les serpentinites représentent
le coeur.
En arrière-plan, dans le vallon de Rubren (rive gauche
de l'Ubaye) on observe le reploiement du coeur de l'Unité
de Roche Noire.
Le premier plan est constitué par un bel affleurement
de serpentinites : un épandage d'éboulis de cette
roche garnit le vallon des Prises (noter la patine rouille des
éboulis de la partie droite du cliché : il est fréquent
que les "roches vertes" soient rouges dans le paysage
(par oxydation de leur surface) !
|
page encore à améliorer !
voir l'aperçu général sur le Queyras.
voir la carte structurale du Briançonnais méridional.
Ce secteur a fait
l'objet, en
1973 et 1974, d'une étude détaillée de
P.TRICART.
Carte géologique simplifiée
redessinée sur la base de la carte géologique d'ensemble
des Alpes occidentales, du Léman à Digne, au 1/250.000°",
par M.Gidon (1977), publication n° 074
cartes
géologiques au 1/50.000° à consulter : feuilles
Aiguilles et Aiguille de Chambeyron
N.B. Les localités entre parenthèses appartiennent à une autre section du site et leur page s'ouvrira avec l'en-tête correspondant.
Aller à la page d'accueil du site
Dernières retouches apportées à cette page le
8/12/18