Saint-Véran, Pic de Château Renard |
La localité de Saint-Véran est installée sur la pente d'alpages, doucement inclinée vers le sud-ouest, de la montagne de Beauregard, qui culmine au Pic de Château-Renard. Elle fait face aux pentes beaucoup plus escarpées du versant de rive gauche de l'Aigue Blanche. Ce dernier est couronné au nord par la crête des Clots et au sud par celle des Marcelettes ; ces deux portions de ce chaînon sont séparées par le col des Estronques, passage traditionnel pour rejoindre Ceillac.
La partie septentrionale des pentes supérieures de rive gauche de la vallée de l'Aigue Blanche (au NW de Saint-Véran) sont couronnées par la crête de la Rousse et de la Roche des Clots. Elle appartient au domaine piémontais sensu stricto, dépourvu de "roches vertes" mais doté de schistes lustrés d'âge jurassique dont les calcaires liasiques forment la partie la plus acérée de la crête (voir la page "Rasis"). Elle repose sur les schistes lustrés ligures de Saint-Véran et du bas versant de rive gauche par l'intermédiaire d'une lame de gypse épaisse de plusieurs dizaines de mètres : cette dernière court à flanc de versant depuis le niveau de la cabane du Puy, dans le ravin de Lamaron, au sud, jusqu'au col des Prés de Fromage, qu'elle détermine. |
Il existe une opposition de relief flagrante entre les deux versants du torrent de l'Aigue Blanche : elle correspond à celle d'une combe monoclinale* et elle est très symptomatique du trait principal de la structure de ce secteur, savoir la disposition de toutes les couches selon une orientation NW-SE et avec un pendage modéré vers le SW : de ce fait la montagne de Beauregard peut pratiquement être considérée comme une dalle structurale au sein des schistes lustrés qui forment les deux rives de la vallée (par contre rien n'explique pourquoi c'est à ce niveau de la succession des schistes lustrés, lequel ne présente apparemment rien de spécialement propice, que l'érosion du torrent a choisi de creuser ...).
En amont de Saint-Véran le tracé de la vallée de l'Aigue Blanche s'infléchit vers l'est au niveau la chapelle Sainte-Élisabeth (avant de revenir à un tracé plus NW-SE au niveau de la chapelle de Clausis. A la faveur de ce changement de direction il entaille la succession de schistes lustrés en en montrant un niveau inférieur où se développent d'abondantes inclusions de "roches vertes". C'est dans la première de celles-ci, mise à nu dans les pentes qui descendent du col de Longet, que se situent deux anciennes exploitations, une carrière de marbre (vert veiné de blanc) et une mine de cuivre (à plusieurs entrées étagées) ; toutes les deux sont abandonnées de nos jours.
La mine de Saint-Véran :
Les conditions géologiques de l'ancienne mine de cuivre, située au revers sud-est du Pic de Château Renard, à proximité de la route mais en aval de la chapelle de Clausis, ont été analyées en 1984 par Cl. Ayoub. On trouvera ci-après deux figures extraites de ce travail.
Les quartzites (jQ) sont figurés en rouge et les marbres (js) en bleu pâle. |
TB = position des diverses galeries de "travers-banc". Les quartzites sont figurés par un trait gris. |
Coupe de détail selon le "travers-banc" n°0 (galerie la plus haute).
Les quartzites sont d'anciennes radiolarites représentant les tout premiers sédiments déposés sur le fond marin, avant même les marbres ; ils ont été datés du Kimméridgien.
page encore en chantier !
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Rasis |
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