col des Ayes, Pic de Beaudouis |
Le col des Ayes fait communiquer la vallée de la Durance depuis Villard-Saint-Pancrace, avec celle d'Arvieux qui appartient au bassin du Guil.
Du côté sud il donne directement sur le cirque de Clapeyto dont le fond est constitué par les affleurements les plus méridionaux des terrains siliceux (quartzites triasiques et grès houillers) du soubassement de la zone briançonnaise, ployés par l'anticlinal des Ayes.
Le vallon et le col des Ayes, vus du nord depuis la Moutière (en contrebas ouest du point coté 2649 sur la crête des Granges). u.cG = unité de la Crête des Granges (surface de chevauchement en brun-rouge pâle) ; u.Bs = unité du Pic de Beaudouis ; u.gM = unité de la Grande Maye = prolongement septentrional de celle de Beaudouis, en avant du décrochement de la Moutière (d.M) qui traverse les pentes de Coumbaras ; u.cB = unité de la Croix de Bretagne ; n.PH = nappe de Peyre Haute. f.A = faille du vallon des Ayes ; f.pP = faille du Petit Puy (voir la page "Peyre Eyraute"). |
Du côté nord du col il constitue l'extrémité sud du long vallon rectiligne des Ayes. Ce dernier s'inscrit à la limite des affleurements de grès et schistes houillers qui forment les échines boisées de sa rive gauche (occidentale) et des terrains qui affleurent dans les escarpements de sa rive droite, essentiellement formés quant à eux par la couverture calcaire briançonnaise. Entre les deux s'intercale une lame de quartzites et de Verrucano, à fort pendage vers l'ouest et en succession renversée, qui représente le flanc oriental de l'anticlinal des Ayes. Mais elle n'affleure que de façon discontinue car ces terrains sont tranchés en biseau par un système de failles N-S dont la plus importante est la faille des Ayes (voir la page "Grande Maye").
Le Pic de Beaudouis et le col des Ayes, vus du nord-ouest depuis les abords des chalets de Vers-le-Col. f.E = faille de l'Échaillon (voir la page "Clapeyto") = prolongement méridional probable de la faille de Lenlon (voir la page "Peyrolle") ; f.cA = cassure du col des Ayes, redoublant la succession des quartzites triasiques (= extrémité méridionale de la faille des Ayes ?). Dc = calcaires massifs du Dogger supérieur ; Ds = calcschistes noirs du Dogger inférieur. Les couches de l'unité du pic de Beaudouis sont pliées en un accordéon de plis fortement déversés vers l'est, que ce versant tranche presque parallèlement à leur axe : le pli synclinal visible ici dans les falaises inférieures montre ses calcaires du Dogger "crevés" par le bas en une "boutonnière" à travers laquelle on voit les bancs du Malm. Le cœur de calcschistes du Dogger de l'anticlinal sur-incombant affleure en déterminant une simple vire sous la crête. |
La crête de rive droite (orientale) du vallon des Ayes est formée par les couches, principalement calcaires (Trias moyen à Crétacé supérieur), de l'unité du Pic de Beaudouis, qui plongent dans l'ensemble vers l'ouest, en série renversée, mais sont en outre affectées de plis empilés en accordéon. En dépit de brefs hiatus dans la continuité des affleurements, il ne semble pas douteux que cette unité se poursuit vers le sud par celle du Béal Traversier et vers le nord par celle de la Grande Maye.
Les abrupts occidentaux du Pic de Beaudouis, vus des pentes dominant le col des Ayes du côté est. détail des plis, vus presque selon leur axe. |
L'unité de Beaudouis est en fait limitée du côté ouest par une faille longitudinale, la faille de l'Échaillon de Clapeyto, qui est vraisemblablement le prolongement méridional de celle du Pont Baldy à la latitude de Briançon et de celle de Lenlon au nord de cette ville. Quoi qu'il en soit cette cassure, fortement inclinée vers l'ouest, sectionne les plis couchés qui affectent les couches de cette unité et, de ce fait, l'amputent le plus souvent des plus anciennes, triasiques (conservées seulement au cœur de l'anticlinal visible au versant ouest de la crête de Buguet.
Du côté est le pied des escarpements de la crête de Beaudouis est suivi par une autre grande cassure, la faille du col des Ourdeis qui juxtapose ses couches mésozoïques, empilées en un accordéon de plis couchés, aux cargneules des alpages de Percagne, qui représentent la base de l'unité de Clôt la Cime (voir la page"Izoard"), laquelle est par contre disposée à l'endroit.
La surface de cassure de cette faille des Ourdéis est sub-verticale et elle tranche donc ces plis presque orthogonalement à leur plan axial. En définitive il s'agit donc d'un accident important, dont le jeu est clairement postérieur au plissement de la couverture des nappes briançonnaises.
De fait elle représente très vraisemblablement le prolongement méridional de la branche occidentale de la faille de la Clarée, c'est-à-dire de l'accident limitant le linéament briançonnais oriental du côté ouest (voir la carte schématique ci-après). Elle se poursuit encore plus au sud tout au long du flanc ouest (= rive droite) de la vallée d'Arvieux pour finir par se raccorder, au sud du Guil, à la faille de Ceillac (laquelle se poursuit encore loin en Italie, dans la haute vallée de la Maira). |
voir aussi la carte structurale du Briançonnais méridional.
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Carte structurale schématique des En brun rouge les failles extensives du grand linéament
du Briançonnais oriental : f.L = faille de Lenlon
- col des Ayes ; f.Cl = faille des Ourdeis = prolongement
méridional de la faille de la Clarée ; f.A = faille de l'Aup du Pied, du Laus et des Oules = prolongement
méridional de la faille des Acles. |
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aperçu
général sur la stratigraphie
du Briançonnais aperçu général sur la tectonique du Briançonnais |
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Lac de l'Ascension |
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