Pic de Peyre Eyraute, Haut Mouriare, Alpavin |
Le Pic de Peyre Eyraute, point culminant (2903) de la partie nord du massif de ce nom, a été longtemps dénommé "Peyre Haute" sur les cartes, ce qui explique l'orthographe du nom donné à la nappe à laquelle appartient sa crête sommitale.
La vallée de la Durance et le massif de Peyre Eyraute, vus du nord depuis le Rocher Blanc de Serre Chevalier. Les terrains de la zone houillère sont affectés de plis qui n'affectent guère la couverture "carbonatée", quant à elle formée de nappes imbriquées et/ou superposées : u.rM = unités à Trias moyen (principalement unité de Roche Motte) ; u.pH = unités à Trias supérieur (nappe de Peyre Haute) a.Ayes = anticlinal des Ayes (fortement déversé vers l'est) ; a.sS = anticlinal du vallon de Saint-Sébastien ; s.rB = synclinal de Roche Baron (ces deux derniers plis déversés vers l'ouest). pour une analyse plus détailée de ce panorama voir les pages "Mélezin" et "Oriols". |
Il n'est pas situé au véritable point de rencontre des crêtes séparant les vallons divergents de cette partie nord du massif, lequel se trouve à l'Aiguille des Pénitents, mais 2 km plus au nord de cette dernière sur la crête qui ssépare les vallons de Saint-Sébastien à l'ouest et de l'Orceyrette à l'est.
L'essentiel des crêtes situées au sud de ce sommet et une large partie de leurs versants sont constituées par des "marbres en plaquettes" du Crétacé supérieur appartenant à la nappe de Peyre Haute.
Les crêtes méridionales de la montagne de Peyre Eyraute, vues du sud-est, d'avion, de l'aplomb de Clapeyto. f.M = faille de Maravoise ; pour l'essentiel les terrains visibles sur ce cliché appartiennent à la nappe de Peyre Haute mais se répartissent entre les deux flancs du synclinal qui la replie : la crête de Maravoise - Roche Noire en représente le flanc inverse, alors que le flanc normal affleure du Pic du Haut Mouriare jusqu'au Pic de Peyre Eyraute. |
Sur les versants occidentaux le talus de ces "marbres en plaquettes" couronne une barrière de falaises formées par les dolomies litées du Norien (Trias supérieur). Le contact entre ces deux terrains est en général bien visible car souligné par une falaise d'une petite centaine de mètres de haut, courant à flanc de pentes, qui est formée par les calcaires du Dogger et/ou du Malm (à faciès "marbre de Guillestre").
Le versant occidental de la crête nord de Peyre Eyraute, vu par dessus la crête du Testas, depuis le pentes à l'est du col de La Pousterle (Puy Saint-Vincent). n.PH = nappe de Peyre Haute (ØPH = sa surface de chevauchement) ; u.rM = unité de Roche Motte ; f.O = faille NNE-SSW des Oriols. En avant plan les deux échines boisées sont formées par les quartzites triasiques des deux flancs du synclinal de Roche Baron. |
Plus bas dans ces versants le soubassement de la nappe de Peyre Haute est parcouru, en contrebas de sa surface de chevauchement (et selon un tracé N-S, presque parallèle à ce dernier) par la grande faille des Oriols : elle met en contact de juxtaposition les calcaires triasiques de l'unité de roche Motte avec le matériel siliceux de la zone axiale briançonnaise en coupant presque orthogonalement les plis de cette dernière.
Le versant occidental du Pic de Peyre Eyraute, vu du nord, dans l'enfilade de ses abrupts, depuis la crête de Côte Rousse (suite vers la droite du cliché précédent). n.PH = nappe de Peyre Haute (ØPH = sa surface de chevauchement) ; u.rM = unité de Roche Motte ; f.O = faille NNE-SSW des Oriols. A droite les deux échines boisées sont formées par les quartzites triasiques des deux flancs du synclinal de Roche Baron. |
Du côté oriental, le long de la crête qui se détache du Pic de Jean Rey vers le NE et qui mène au Petit Puy du Mélézin la nappe de Peyre Haute ne forme que la partie sommitale de l'arête et repose sur de larges affleurements de "marbres en plaquettes" appartenant à l'unité du Mélézin, sous-jacente. Mais le promontoire avançant vers le nord, que dessine ainsi le contour de la surface de chevauchement de la nappe, se termine abruptement en butant contre la faille du Petit Puy, sub-verticale et orientée NW-SE, qui détermine une profonde brèche.
Cette importante cassure limite du côté septentrional les affleurements de la nappe de Peyre Haute et se prolonge en rive droite du vallon de l'Orceyrette en mettant cette nappe en contact latéral avec les terrains siliceux portés en altitude par l'anticlinal des Ayes (page "Ayes").
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N.B : Sur ce schéma l'unité de la Grande Maye n'a pas été distinguée de celle de la crête des Granges (u.G) |
Carte structurale schématique des En brun rouge les failles extensives du grand linéament
du Briançonnais oriental : f.L = faille de Lenlon
- col des Ayes ; f.Cl = faille des Ourdeis = prolongement
méridional de la faille de la Clarée ; f.A = faille de l'Aup du Pied, du Laus et des Oules = prolongement
méridional de la faille des Acles. |
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Queyrières |
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