Chaînon du Rochail et vallée de la Malsanne

vue d'ensemble

... pour accéder directement à un parcours du chaînon du Rochail

Le chaînon du Rochail s'intercale entre la vallée du Vénéon et le massif du Taillefer. Du point de vue géologique il représente le prolongement méridional du flanc ouest du bloc basculé des Grandes Rousses.
À ce titre il englobe le vallon du Lauvitel (bien, que ce dernier soit un affluent de rive gauche du Vénéon) et ne peut être disjoint des vallées de la Lignarre (Ornon) et de la Malsanne (Chantelouve, Le Périer) qui sont les deux tronçons successifs de la dépression du col d'Ornon, où la couverture sédimentaire du flanc occidental du bloc du Rochail affleure largement.

image sensible au survol et au clic

La dépression du col d'Ornon, vue d'enfilade, du sud, depuis un avion de ligne (alt. env. 8000 m) (cliché original obligeamment communiqué par M. Marcel LEMOINE) .
La vallée de La Malsanne, suit pratiquement le tracé de la faille du col d'Ornon (masquée par la bande ombreuse).
Sa rive orientale est entaillée dans les sédiments jurassiques de la partie la plus effondrée de l'hémigraben de Bourg-d'Oisans, 1500 m en contrebas de voûte de la partie sud du cristallin du bloc basculé de Belledonne (Taillefer, Armet et Coiro)..

La partie supérieure du cliché montre que le chaînon du Taillefer et la dépression du col d'Ornon se prolongent vers le nord, respectivement par la chaîne de Belledonne et par la dépression de la basse vallée de l'eau d'Olle (au flanc ouest du bloc des Grandes Rousses). La perspective met bien en évidence, en l'exagérant, le coude que décrit son tracé : il correspond à l'inflexion de l'arc alpin au niveau de la transversale de Grenoble


L'origine géologique de cette dépression du col d'Ornon correspond à l'évidement, par l'érosion quaternaire, d'un fossé effondré dissymétrique (hémigraben*) créé, lors de la sédimentation jurassique, par le jeu d'une faille extensive, la "faille du col d'Ornon", dont le rejet dépasse 1500 m. et qui a fonctionné essentiellement au Lias.

C'est l'important abrupt, très continu, du revers oriental du massif du Taillefer - Coiro qui correspond au miroir* de cette paléo-faille majeure.
commentaires anecdotiques sur la mise en évidence, en 1979, du rôle et de l'importance de la faille du col d'Ornon

image sensible au survol et au clic

La partie aval de la vallée de la Malsanne vue du sud depuis Roche Moutte, sur la crête nord-est de la montagne du Vet.
Entre La Chalp et le Périer la vallée s'écarte, vers l'est, du tracé de la faille du col d'Ornon et creuse une gorge dans les plis du Lias du remplissage de l'hémigraben. Ceci est lié à la remontée du socle cristallin formant le fond de l'hémigraben, qui vient affleurer dans la butte des Surres (coin inférieur gauche du cliché).


Coupe très schématique de la vallée de La Malsanne
Cette coupe correspond tout à fait au paysage visible sur le cliché ci-dessus.

 

Les prolongements du tracé de la faille du col d'Ornon, de part et d'autre du cours des vallées de la dépression du col d'Ornon mérite quelques remarques :
- Vers le nord la faille du col d'Ornon suit le flanc du massif du Taillefer en s'éloignant vers l'ouest du cours de la Lignarre, de sorte qu'elle passe peu à l'ouest d'Oulles. Elle aboutit ainsi dans la vallée de la Romanche à l'extrémité nord-orientale du massif du Taillefer, au pied de la Cime de Cornillon. Plus au nord cette faille se poursuit avec les mêmes caractères et constitue la "faille de Belledonne orientale" (voir par exemple la page "Allemont").
- Vers le sud la faille du col d'Ornon se suit jusqu'à la latitude du Périer, où elle s'écarte également vers l'ouest du tracé de la vallée de la Malsanne. Mais au-delà, aux abords du confluent de cette rivière avec celui de la Bonne, son tracé cesse d'être inscrit de façon visible dans la topographie et, au sein du socle cristallin de sa rive gauche, méridionale les levers de détail (P.Gibergy : carte géologique, feuille La Mure) ne l'y ont pas mise en évidence de façon claire (voir, à ce sujet, la page Entraigues).

Son prolongement direct en Beaumont n'est donc encore qu'une hypothèse (cf publication n° 088). Mais, si on la refuse, l'on doit alors s'interroger sur les raisons énigmatiques de la disparition aussi brutale, à cette latitude, d'une cassure aussi importante ...

Une seconde remarque concerne la place relativement grande qu'occupent les affleurements de terrains sédimentaires entre le fond de vallée de la Malsanne et les crêtes du Rochail, par opposion avec l'extension beaucoup plus réduite des affleurements de ces terrains plus au sud, dans secteur du Valsenestre - Valjouffrey (qui en est pourtant le prolongement structural). Il semble que cette différence soit à mettre sur le compte d'un soulèvement plus important du socle du fond de l'hémi-graben, par le jeu (sans doute d'âge nummulitique) du chevauchement (à vergence nord) des Chétives (voir la page "Chétives").



A/ Du point de vue stratigraphique la couverture du bloc basculé du massif du Rochail est donc constituée, pour l'essentiel, par les affleurements de la dépression du col d'Ornon. Or la constitution de la succession stratigraphique y varie d'ouest en est :

1 - Le long de la rive occidentale du sillon, au pied des abrupts de l'Armet et du Coiro, on observe des dépôts débutant au Lias supérieur, qui s'appuient en onlap contre la paléo-faille du col d'Ornon et dont la constitution révèle leur mise en place par glissements syn-sédimentaires (description aux pages "Le Périer", "Chantelouve" et "Ornon") ;

2 - Si l'on reste en rive orientale des vallées de la Malsanne et de la Lignarre, c'est-à-dire à une assez grande distance des deux bords de la dépression d'Ornon, la série stratigraphique est celle, épaisse et sans lacunes, que l'on observe plus au nord et plus à l'est aux alentours de Bourg-d'Oisans.

(figure extraite de la publication n° 105, par J.C. Barféty et M. Gidon)


figure agrandissable

3 - En s'éloignant du fond du sillon vers l'est, c'est-à-dire en se rapprochant de la crête du chaînon du Rochail, on trouve des témoins de cette couverture jusqu'au voisinage de la crête du bloc de socle : elle y affleure même assez largement à son extrémité septentrionale, à la montagne du Grand Renaud. Deux faits la singularisent :

1° - Cette couverture sédimentaire présente là des variations de faciès, accompagnées d'importantes réductions d'épaisseur (voire de lacunes) que l'on attribue au soulèvement relatif induit par les mouvements tectoniques d'âge jurassique. Il s'agit avant tout de l'apparition de faciès de hauts fonds témoignant de l'agitation des eaux :

a) Les calcaires du Paletas (Oxfordien) sont plutôt massifs et deviennent noduleux aux marges de la formation.


Calcaires du Paletas (faciès noduleux à bréchique)
altitude 2050, ravin du Guiou (versant ouest des Rochers de la Grande Église)



b) Les calcaires du Petit Renaud (Bajocien - Carixien) sont en général noduleux et présentent des zones plus ou moins riches en encrines.

Calcaires du Petit Renaud (faciès basal, noduleux, à trame brun ocreux)
versant ouest du Pic du Col d'Ornon
version plus grande de cette image
Calcaires du Petit Renaud (faciès à nids d'encrines)
altitude 2500, versant ouest du Pic du Col d'Ornon


Ces deux formations sont des équivalents latéraux des formations plus marneuses des parties plus profondes de l'hémigraben, notamment des Terres Noires, avec lesquelles la cartographie et des observations locales montrent qu'il y a passage latéral par indentations de ces faciès globalement contemporains.


Passage progressif, par dilacération, des calcaires du Paletas aux Terres Noires supérieures.
Haut ravin de Guiou (versant ouest des Rochers de la Grande Église), alt. 2100.


2° - On y observe d'autre part la présence de dispositions géométriques qui témoignent d'un basculement vers l'ouest des fonds marins pendant la sédimentation (voir les illustrations photographiques regroupées à la page "Rochail : géométrie stratigraphiques") :.
Elles sont essentiellement représentées par des discordances en onlap*, dont l'effet est de réduire l'épaisseur de la succession vers l'est, par le jeu de lacunes de plus en plus longues. C'est ainsi que les calcaires du Malm reposent progressivement sur des terrains de plus en plus anciens : Dogger, puis Lias au nord du vallon de Confolens : Lias inférieur, puis Trias et même socle cristallin au sud, dans le vallon d'Alvey, en Valsenestre.

Il faut préciser que la crête de bloc basculé sur laquelle s'appuient en discordance les formations sédimentaires n'est pas véritablement celle du bloc des Grandes Rousses mais celle d'un bloc basculé secondaire, que l'on peut appeler "bloc des Clottous", qui accidente son flanc ouest : il y délimite un hémigraben secondaire, celui de Villard-Reymond et du Lac du Vallon.



Représentation en coupe des relations et des variations de faciès
des couches du chaînon du Rochail (figure extraite de la publication n° 105, par J.C. Barféty et M. Gidon).
Cette représentation est très schématique, notamment en ce qui concerne la géométrie précise des couches les plus anciennes et du socle.


Représentation en trois dimensions de la disposition géométrique et des variations de faciès dans le chaînon du Rochail (figure extraite de la publication n° 105, par J.C. Barféty et M. Gidon).
Cette figure montre que les faciès spéciaux et les géométries de discordance observées concernent en réalité un bloc basculé et un hémigraben secondaires, greffés sur le flanc ouest du grand bloc des Grandes Rousses. Sans doute le bloc principal montrait-il des dispositions analogues mais l'érosion a enlevé toute trace des terrains sédimentaires de sa crête sur cette transversale.


Ces deux traits font que la couverture sédimentaire du bloc cristallin du Rochail illustre de façon assez exemplaire le rôle et l'influence de la paléotectonique jurassique.

On a sélectionné et regroupé ici quelques exemples spectaculaires et significatifs de ces géométries sédimentaires, qui sont disséminés dans les autres pages concernant ce massif.

image sensible au survol et au clic

Bord septentrional des prairies de la Vivolle (versant nord des Clottous) vu du nord, depuis le sentier du Lac du Vallon (l'est est à gauche).
On a là un bel exemple de discordance de ravinement* : L'Hettangien calcaire n'est conservé ("en flaque") que dans une dépression d'érosion qui recoupe plusieurs coulées de spilites superposées. Ses bancs reposent avec discordance* angulaire (en onlap*) sur les deux bords de la "paléo-ravine" (noter que l'on ne peut considérer ces onlaps comme dus au jeu de failles en raison de l'absence de toute cassure affectant les coulées de spilites sous-jacentes).


image sensible au survol et au clic

discordance interne dans le Lias calcaire, au nord du Lac du Vallon, en bordure orientale de la faille secondaire située à l'est de la faille principale du Lac du Vallon (l'ouest est à gauche).
Rebroussement en éventail de bancs, en bordure d'une zone de montée de matériel marneux déformé de façon tourbillonnaire et incluant un fragment de banc calcaire : il s'agit d'un "diapir de boue" dont la mise en mouvement a dû être induite par le jeu synsédimentaire de la faille.



Le versant oriental de la crête sommitale du Paletas vu de l'est, depuis les lacets supérieurs du sentier du col du Paletas (versant de La Selle)
On distingue le plongement vers le sud-est de la surface de base des calcaires du Petit Renaud (en vert) et sa discordance angulaire (D), vis à vis des bancs du Lias sous-jacent, plus redressés (s0 = surfaces de strates)
(voir la disposition générale des couches de ce versant de la montagne)

image sensible au survol et au clic

Discordance en onlap sur la crête du Cros du Foulet (échine sud de la Brèche de Lauvitel, à l'est du Lac Labarre)
Les calcaires du Paletas ("Malm") reposent en biais sur le Lias calcaire dans le flanc est du synclinal du Lac Labarre.
le personnage (J.-C. Barféty) donne l'échelle.
s0M, s0L = disposition des surfaces de stratification, respectivement dans le Malm et dans le Lias. Il est clair que la discordance n'est pas due à une érosion des couches du Lias mais au fait qu'elles avaient été basculées d'environ 30° vers la gauche lorsque le Malm s'est déposé.

Abrupts de rive nord du ravin de Guiou (versant ouest des Rochers de la Grande Église)

Discordance interne dans les calcaires du Jurassique supérieur


S0a = stratification des calcaires du Petit Renaud ; S0b = stratification des calcaires du Paletas ; la schistosité (non figurée) est à peu près verticale.



Petits olistolites de schistes cristallins dans les calcaires du Paletas à l'altitude de 2450, dans le haut vallon de Valsenestre, sur les pentes orientales de l'échine sud de la brèche de Lauvitel (1,2 km à l'est du Lac Labarre).
L'affleurement est proche du contact transgressif des calcaires du Paletas sur le socle. Le marteau donne l'échelle.
Les blocs de schistes cristallins se distinguent par leur teinte verte et leurs lichens blancs. Ils sont inclus dans les calcaires du Paletas et non posés dessus.


Pour plus de détails consulter les publications n° 096 et 105
Faciès particuliers du chaînon du Rochail


B/ Du point de vue tectonique le remplissage sédimentaire de l'hémigraben du col d'Ornon est affecté par trois types d'accidents qui correspondent à trois étapes successives de déformation :

- des cassures extensives d'âge jurassique, orientées grossièrement N-S. L'une d'entre elles, particulièrement importante, découpe dans le flanc ouest du bloc des Grandes Rousses un bloc basculé secondaire, que l'on peut appeler "bloc des Clottous", et y délimite un hémigraben secondaire de Villard-Reymond et du Lac du Vallon.
- des cassures de chevauchement à vergence nord, attribuées à une déformation anté-nummulitique. Les plus importantes s'observent sur le versant oriental du Grand Renaud, au sud de Villard-Notre-Dame. Il est vraisemblable que c'est à cette étape de déformation qu'il faut attribuer la formation du gros bombement de socle du chaînon de l'Arcanier, qui forme la frontière méridionale de ce secteur en fermant la dépression du col d'Ornon.
- un faisceau de plis à axes proches de N-S (mais tournant à NW-SE vers le sud) et à plans axiaux presque verticaux, serrés en accordéon, qui résultent du serrage post-nummulitique du contenu de l'hémigraben contre la faille du col d'Ornon. Ces plis deviennent moins serrés vers le sud, aux approches du flanc nord du chaînon de l'Arcanier, ce qui témoigne de l'antériorité probable de la formation de ce bombement du socle cristallin et de la résistance que sa présence à dû opposer au raccourcissement E-W. Par contre le pli le plus important et le plus oriental du faisceau, le synclinal du Lac Labarre est particulièrement pincé (avec un flanc ouest qui tend à chevaucher vers l'est sur son coeur) à la latitude où il traverse cette dorsale.

On peut remarquer que, d'une façon générale, la direction d'axe des plis est assez oblique à celle du tracé de la faille du col d'Ornon (moins méridienne, divergente vers le sud par rapport à lui), de telle sorte que ce sont des plis de plus en plus orientaux qui, du sud vers le nord, viennent à tour de rôle se biseauter finalement contre elle.
De plus on constate que les axes de ces plis tendent à se tordre dans le sens horaire, à l'approche de la cassure, pour devenir plus parallèles à son miroir.
En fait cette obliquité et cette torsion des plis s'observent sur toute la longueur de la faille du col d'Ornon, ainsi que, plus au nord, le long de son prolongement septentrional à la bordure orientale de la chaîne de Belledonne. Elle semble traduire l'intervention d'une déformation en cisaillement dextre, soit lors du plissement, soit après celui-ci, en tous cas d'une obliquité de la direction de raccourcissement liée au plissement par rapport aux limites des anciens blocs de socle formés au Jurassique.



Pour terminer on trouvera, ci-après, deux schémas concernant l'ensemble de ce secteur :

(figures extraites de la publication n° 105, par J.C. Barféty et M. Gidon)

 Carte géologique simplifiée du chaînon du Rochail

La localité de Villard-Reymond est désignée par VR.
Pour plus de détails se reporter aux feuilles VIZILLE et LA MURE de la carte géologique au 1/50.000°

Les principales failles de socle sont désignées par les abréviations suivantes :

CCB = chevauchements de Côte Belle;
CC = Chevauchement du ravin de la Chave
CR = Chevauchement du Rochail;
CV = Chevauchement de Valsenestre;
FLV = failles du lac du Vallon;
FV = faille du Vet.

figure agrandissable

version plus grande de cette image

 Coupes sériées
(numérotées du nord-ouest au sud-est) dans le versant occidental de la partie méridionale du chaînon du Rochail.

 CP = calcaires du Paletas (Jurassique supérieur) ; CPR = calcaires du Petit Renaud ; Bj = Bajocien marno-calcaire "ordinaire" ; Lc = Lias calcaire ; Td = Trias dolomitique ; sp = spilites triasiques.

accidents tectoniques (d'est en ouest) :
C.V. = chevauchement de Valsenestre ; F.LV = faille du lac du Vallon (faille extensive NS, d'âge jurassique) ; f.N = faille du Neyrard (satellite de la précédente) ; FPR = faille de Pisse Rousse (faille extensive NS, vraisemblablement d'âge jurassique) ; s.P = synclinal du Paletas ; s.LL = synclinal du Lac Labarre ; a.T = anticlinal des Terrasses ; ØS = chevauchement de La Selle ; ØC = chevauchement des Chétives.

figure agrandissable

(extrait de la publication105, sensiblement retouché)
Pour plus de détails consulter les publications n° 108, 105 et 096

Exploration géographique du secteur du Rochail :

1 / En ce qui concerne les crêtes du chaînon du Rochail lui-même on peut y distinguer plusieurs tronçons qui sont, du nord au sud :

- Les crêtes au nord de Villard-Reymond
- Le versant nord du Grand Renaud (au sud de Villard-Reymond : crête du Carrelet et crête des Filons)
- Le versant ouest du Grand Renaud (pentes à l'est du col d'Ornon)
- Le versant est du Grand Renaud et le Pic du Col d'Ornon
- Les sommets du Rochail et le Lac du Vallon
- Les montagnes au nord du haut vallon de Confolens (Paletas)
- Les montagnes au sud du haut vallon de Confolens (Grande Église)
- Le vallon et les crêtes du Lauvitel
- Les crêtes du Lac Labarre

2 / Quant à la bordure ouest du chaînon elle est décrite par les pages suivantes :

- vallée de la Lignarre (Ornon, Oulles)
- vallée amont de la Malsanne (Chantelouve)
- vallée aval de la Malsanne : Le Périer
- Montagne des Clottous
- Montagne des Chétives


Page d'accueil section OISANS
Retour à la page de navigation du massif Pelvoux-Écrins
Retour à la paged'accueil du site
Dernières retouches apportées à cette page le 5/11/16