Les Petites Roches, Saint-Pancrasse, Saint-Hilaire |
Au nord de Saint-Ismier, jusqu'à l'extrémité du massif chartreux à la latitude de Chapareillan,
le "rebord
subalpin" comporte deux lignes parallèles
de falaises presque continues :
- en haut la falaise de l'Urgonien,
puissante de 300 à 400 mètres sur un seul tenant, à partir de la Dent de Crolles vers le nord.
- à mi-hauteur la corniche du Tithonique,
puissante de 500 mètres mais coupée de ressauts (à la différence de la précédente cette corniche se poursuit de façon presque continue vers le sud jusqu'à Grenoble).
Le rebord subalpin, sur la transversale de la Dent de Crolles, vu de l'est depuis les pentes de Belledonne (Prapoutel : Crête de Bédina). Le terme de Tithonique est employé ici au sens large, pour désigner toute la barre calcaire du Jurassique supérieur (voir à ce sujet la page spéciale). |
Au nord de Saint-Ismier la corniche tithonique se contente de créer un ressaut abrupt qui supporte un replat à flanc de pente. Ce replat, appelé les "Petites Roches", s'étend de la latitude de Crolles jusqu'à celle du Touvet où il est interrompu par le puissant ravin de Bresson. Il est installé sur les terrains du Berriasien et représente l'ébauche d'une combe monoclinale. Il est largement garni de dépôts glaciaires datant de l'époque Würmienne, voire plus anciens sur ses pentes supérieures.
Le plateau des Petites Roches appartient au flanc oriental du grand synclinal oriental de la Chartreuse. Il se termine du côté sud-ouest au dessus de la gorge du Manival, au moment où le rebord subalpin coupe la charnière de ce synclinal, les couches qui le supportent se rebroussant là sur le flanc oriental de l'anticlinal de Perquelin.
L'extrémité sud-occidentale du plateau des Petites Roches vue du sud-est, depuis la Croix de Chamrousse. a.P = anticlinal de Perquelin ; f.B = faille du Baure ; s.Or. = synclinal chartreux oriental. (la vue est oblique à l'axe des plis : le tracé du plan axial du synclinal chartreux oriental correspond à une ligne qui joindrait les trois charnières figurées). On voit bien que le synclinal chartreux oriental est rebroussé vers l'est : c'est un effet de crochon* dû au chevauchement vers l'est de la faille du Baure. On distingue bien le tracé de la route D.30, qui constitue un passage obligé pour accéder aux Petites Roches depuis le Grésivaudan : - L'astérisque 1 indique la position de l'affleurement montrant le chevauchement des Communaux (cliché ci-après) ; - L'astérisque 2 indique la position des affleurements berriasiens qui peuvent être observés sur cette route (voir la page "stratigraphie du Berriasien"). |
L'entaille de la route D.30, menant des Eymes à Saint-Pancrasse (lacet d'altitude 680) : détail d'un crochon synclinal affectant les alternances de marnes et de calcaires argileux de l'Argovien du compartiment inférieur du chevauchement des Communaux (localisation sur le cliché précédent de la présente page). |
Du côté septentrional les Petites Roches se terminent avec la profonde entaille du Torrent de Bresson qui débouche dans la Grésivaudan au Touvet. Le plateau suspendu garni d'alluvions reprend cependant au delà à partir de Sainte-Marie-du-Mont.
Au delà, le rebord subalpin se poursuit jusqu'à Chapareillan où la barre tithonique disparaît par abaissement sous le niveau des alluvions quaternaires et où la falaise urgonienne se termine par les impressionnant abrupts septentrionaux du Mont Granier qui ont été créés par l'éboulement de 1248.
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Bec Charvet |
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