autres glossaires : Formes de Relief, types de Roches, déformations tectoniques, régions géologiques des Alpes.
Glossaire : Géomorphologie non structurale |
Les torrents sont des cours d'eau dont le lit a une déclivité trop forte pour qu'il puisse s'y former le moindre dépôt, ces derniers étant tous reportés à l'extrémité aval du cours, là où le cours d'eau débouche sur une zone moins déclive.
On distingue trois parties dans le cours d'un torrent, qui sont de haut en bas :
- l'entonnoir de réception, zone
de rassemblement des eaux météoriques et d'arrachement
des matériaux ;
- le chenal d'écoulement, zone de transfert des
matériaux et d'approfondissement du lit par érosion
mécanique ;
- le cône de déjections, zone de dépôt,
surtout alimentée lors des crues, où le torrent
divague à l'occasion de ses crues, car il tend, à
la fin de chacune, à colmater son lit par les matériaux
qu'il n'est plus en mesure d'évacuer plus bas.
On trouvera dans ce site de nombreuses images de torrents. Parmi les plus représentatifs on citera les exemples suivants (non limitatif...) :
- le Manival
(Saint-Ismier, Chartreuse)
- la Roize (Voreppe,
Chartreuse)
- le Rif
Tort (Larche, Embrunais-Ubaye)
Les rivières qui traversent une zone peu déclive, où, hors périodes de crue, leur cours est ralenti, décrivent souvent des sinuosités multiples qui s'enchaînent les unes après les autres.
Les méandres sont des formes créées par l'action conjointe d'une érosion de la rive concave et d'un dépôt sur les rives convexes
On désigne sous ce nom des étendues caillouteuses occupant des creux de vallons et ayant la morphologie d'un glacier (cirque de départ, langue frontale vers l'aval). Les pierrailles se disposent en bourrelets concentriques qui font penser à une série de moraines emboîtées, disposées en vallums souvent étirés vers l'aval. L'indice caractéristique est l'absence de place libre (ombilic), où aurait pu se loger une langue glaciaire, au coeur de ces vallums "pseudo-morainiques".
Il s'agit en fait d'une morphologie due au glissement des éboulis lorsqu'ils recouvrent une surface sur laquelle ils sont instables, par exemple celle d'un névé ou d'une marge de glacier. Les glaciers rocheux reposent assez souvent sur une loupe de glace que l'on trouve par sondages sous les cailloutis mais celle-ci peut ne pas exister, en général parce qu'elle a fondu (il s'agit alors d'un glacier rocheux fossile).
La forme la plus élémentaire
de glacier rocheux est la "moraine de névé",
qui ne comporte qu'un seul bourrelet morainique, en arc concave
vers le haut, qui barre le pied d'un couloir d'éboulis.
Il y a souvent transition entre les véritables moraines
et les glaciers rocheux : cela se produit aisément lorsque
l'on a affaire à des glaciers en cours de retrait qui sont
alors soumis à de forts apports de matériel ébouleux,
de sorte que les moraines tendent à recouvrir leur langue,
au point d'en préserver des loupes de glace à l'état
fossile.
On peut dire que, dans les Alpes du Sud (dès le Pelvoux mais surtout dans les massifs plus méridionaux, notamment briançonnais) l'on trouve plus de glaciers rocheux que de véritables moraines. On en voit notamment de beaux exemples en Embrunais-Ubaye (voir les pages Marinet, Chambeyron, Font-Sancte, lac Sainte-Anne, etc...). En Oisans le massif du Combeynot en est presque ceinturé, en particulier sur son versant ouest.
Illustrations : se reporter à la page "Formes de relief périglaciaire"
pour en savoir plus : voir le site Les Paysages glaciaires
Ce terme désigne une zone alluviale plate où les cailloux sont répartis en un dessin polygonal (en général de 5 à 7 cotés) enserrant des zones de limon argileux d'un diamètre de 0,5 à 3 mètres. Le long du tracé polygonal les cailloux aplatis (plaques de schistes par exemple) sont disposés en prédominance dressés sur la tranche.
Ce type de surface correspond à une morphologie de type polaire qui ne se rencontre dans les Alpes qu'en haute altitude, au dessus de 2000-2500 m. Elle résulte des alternances de gel et de dégel sur des sols gorgés d'eau par la fonte des neiges. À chaque dégel l'espace ouvert par la fonte de la glace est comblé par les particules les plus fines, qui sont en quelque sorte drainées vers les secteurs où il y avait le plus d'eau et donc le moins de cailloux : à la longue ces derniers sont repoussés vers la périphérie de ces zones par la dilatation de l'eau à chaque regel. Dès qu'il y a un peu de pente les polygones s'allongent dans le sens de celle-ci et l'on obtient des "sols striés".
Illustrations : se reporter à la page "Formes de relief périglaciaire"
Affleurements rocheux en forme de bosses qui portent les traces de leur modelage par le passage d'un glacier : stries d'abrasion, gradins d'arrachement etc...
Exemples : ils sont nombreux ; voir surtout la page col de la Croix de Fer et la page Ruitor
Formes de relief dues à l'érosion glaciaire dans les vallées de montagne.
Le profil transversal typique d'une vallée glaciaire a une forme en U ; on dit aussi qu'elle a une forme "en auge". Cela est dû à ce que la glace use les flancs d'autant plus fortement que l'on descend le long des parois, car la pression (due au poids de la glace) s'accroît vers le bas
Un verrou est un ressaut qui barre sur
une certaine largeur le profil longitudinal de la vallée
et que la rivière entaille d'une encoche plus ou moins
profonde. Il s'agit d'un endroit où l'érosion glaciaire
a moins profondément affouillé qu'à l'aval
et à l'amont (c'est le plus souvent dû à une
barrière de roches plus dures).
On parle d'ombilic pour la zone déprimée
située à l'amont et de surcreusement pour
désigner le fait que la glace a pu creuser là plus
profondément qu'au verrou, pourtant situé en aval.
Si le verrou n'est pas complètement entaillé par
une gorge fluviatile l'ombilic sera occupé par un lac (dit
"de surcreusement"), qui se transformera, par comblement
alluvionnaire, en une zone plate où divague la rivière
(plan, sagne).
Les pentes latérales d'une vallée
glaciaire sont particulièrement abruptes. Elles se raccordent,
vers le haut, aux pentes plus modérées qui n'ont
pas été excavées par le passage du glacier
de vallée, par une inflexion assez brutale appelée
"épaulement" Les cours d'eaux ont souvent
entaillé cet épaulement par une "gorge de
raccordement".
Au dessus du rebord de l'épaulement on trouve assez souvent
des entailles en forme de sillon, qui courent à flanc de
pente avec une faible déclivité vers l'aval : ces
empreintes dans le bedrock* du passage des glaciers sont parfois
d'anciens chenaux marginaux* par lesquels les eaux de fonte s'écoulaient
entre glacier et flanc de montagne. Dans d'autres cas il s'agit
de sillons creusés par la glace avant que le glacier ne
se retire dans sa vallée en auge
Formes de relief dues à la sédimentation péri-glaciaire.
A l'extrémité de la langue glaciaire, les moraines abandonnées lors des épisodes de stationnement encerclent l'ombilic frontal et constituent une sorte d'amphithéatre naturel, dont les gradins sont constitués par les moraines et terrasses associées, qui est appelé vallum morainique.
Dans les vallées latérales, que barre la présence de la langue glaciaire à leur débouché, s'accumulent des dépôts fluvio-glaciaires, souvent lacustres, formant des terrasses étagées (à l'occasion de l'abaissement du niveau de la glace), dites "terrasses de kame". Ils associent des alluvions torrentielles provenant des versants à des produits de lavage du matériel morainique qui s'est dilué dans l'eau du lac ou des cours d'eau marginaux.
Les formes de relief péri-glaciaires sont représentées de façon particulièrement spectaculaire en Bas Dauphiné, notamment dans la région de Voiron et du seuil de Rives.
diffluence
Ce terme désigne le partage d'une langue glaciaire autour d'un obstacle : la "langue diffluente", s'écarte de la langue principale pour s'engager dans une vallée latérale.
Trois cas célèbres :
- la diffluence du glacier de l'Isère, la langue diffluente
s'engageant vers la Bièvre par dessus le seuil de Rives
- la diffluence du glacier de la Durance, la langue diffluente
s'engageant vers le Champsaur par dessus le seuil du col Bayard
- la diffluence du glacier de la Durance, la langue diffluente
s'engageant vers le Bochaine par dessus le seuil de la Freissinouse
Toutes les formes de modelé liées à l'érosion par dissolution dans les roches calcaires
Lapiaz = dalles ciselées de rigoles par la dissolution
Aven = chouruns (en Dévoluy)
doline = dépression fermée presque ronde, déca- à hectométrique.
Polje = dépression fermée à fond plat, de grande taille (pluri-kilométrique) et plutôt allongée ("plaine" en Croatie).
Exemples (et plus de détails) à propos du relief karstique en Chartreuse
entonnoir de dissolution = dépression en forme de cône (terme
employé surtout pour la dissolution dans les gypses)
C'est l'équivalent d'un aven, mais dont l'entrée
n'a pas conservé ses bords nets, en raison de l'effritement
du gypse sous l'effet de l'érosion météorique.
exemples : environs du col des Encombres (Maurienne)
Géologie et
Spéléologie de la Chartreuse (par Bruno TALOUR,
géologue consultant) : excellente documentation, particulièrement
sur la spéléologie générale, par un
spécialiste résidant dans le massif.
Site de Karstologie
générale
À la découverte du monde
des cavernes
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