La Vanoise et ses chaînons périphériques
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Le massif de la Vanoise au sens strict est le groupe de montagnes et de glaciers situé au sud-est de Pralognan et, par extension, autour de cette localité.
Le cœur du massif de la Vanoise vu de l'ouest avec, en arrière-plan, les parties connexes de la Haute Tarentaise et de la Haute Maurienne (vue pseudo aérienne d'après une image extraite de "google-earth"). On trouvera une vue d'ensemble des glaciers de la Vanoise aux pages "Chasseforêt" et voisines. |
Mais la création et la médiatisation du parc de la Vanoise, qui déborde sur les massifs périphériques, a eu pour effet d'étendre largement, dans le grand public, l'aire d'application du vocable "Vanoise" : elle couvre désormais pratiquement tout le domaine situé à l'est de la vallée de l'Isère entre Bourg-Saint-Maurice et Moûtiers (moyenne Tarentaise), et englobe les deux rives de la vallée de l'Isère en amont de Bourg-Saint-Maurice (Haute Tarentaise), ainsi que celles de la vallée de la Maurienne en amont de Modane (Haute Maurienne).
Cette section s'intéresse donc à
la Vanoise au sens très large comprise de
cette façon. Cet ensemble de massifs montagneux, dont les
sommets avoisinent souvent les 4000 m, est formé de terrains
de nature et d'origine variées. Il mérite d'être
subdivisé en trois domaines géographiques dont chacun
a une individualité bien marquée du point de vue
de leur architecture géologique :
- La Vanoise occidentale inclut les crêtes et vallée
situées à l'ouest d'une ligne passant par La Plagne,
Pralognan et le col de Chavière. C'est le domaine des stations
de ski "des Trois Vallées" (Courchevel,
Méribel - Les Allues, Les Ménuires - Val Thorens)
et de celle de La Plagne - Champagny. Les seuls grands sommets
marquants sont ceux du groupe de Péclet - Polset.
- La Vanoise nord-orientale est formée par les hauts
massifs situés au nord-est de Pralognan, qui se rattachent
pour l'essentiel au bassin versant du cours tout-à-fait
supérieur de l'Isère, c'est-à-dire à
la Haute Tarentaise. On y trouve les stations des Arcs,
de Tignes et de Val d'Isère. Les sommets les plus importants
sont ceux du Mont Pourri et de la Grande Sassière.
- La Vanoise sud-orientale couvre les hautes montagnes
situées au sud-est de Pralognan. Ce secteur est avant tout
celui du bassin versant du cours tout-à-fait supérieur
de l'Arc (Haute Maurienne), auquel s'ajoute la rive droite
du bassin supérieur du Doron de Pralognan. Les stations
de ski y sont moins nombreuses et surtout moins importantes (Bonneval,
Lanslebourg, La Norma). Les sommets les plus importants sont ceux
de la Grande Casse et de la Dent Parrachée, en rive droite
de l'Arc, et les sommets frontaliers de sa rive gauche (Ciamarella,
Albaron, Charbonnel etc...).
Carte d'ensemble, extrêmement schématique, de la Vanoise : on a seulement distingué les trois domaines géologiques qui se partagent le massif : en orange celui à soubassement de grès et schistes du "houiller" ; en rose celui à soubassement de roches cristallines (gneiss et micaschistes) ; en gris-vert celui à prédominance de calcschistes métamorphiques ("schistes lustrés") ; plus de détails à la page "tectonique". |
On trouvera des exposés généraux et de nombreux renseignements et documents locaux sur la géologie de ce secteur dans les ouvrages suivants :
Guide géologique du Parc national de la Vanoise "itinéraires de découverte", par Jacques DEBELMAS et Jean-Paul RAMPNOUX / Éditions du BRGM, Orléans, et Parc national de la Vanoise -1994.
Géologie de la Vanoise , par Jacques DEBELMAS et Jacqueline DESMONS (Documents du BRGM 266) / Éditions du BRGM, Orléans -1997.
On consultera également les feuilles Bourg-Saint-Maurice, Sainte-Foy, Moûtiers, Tignes, Modane et Lanslebourg de la série des cartes géologiques au 1/50.000° éditées par le B.R.G.M.
On ne saurait parler de la Géologie de la
Vanoise sans évoquer le travail capital de François
ELLENBERGER. Son ouvrage "Étude géologique
du Pays de Vanoise", paru en 1958, éclaira d'un
jour totalement nouveau, à tous égards, la vision
que l'on peut avoir d'une région qui est peut-être
la plus compliquée de toutes les Alpes françaises.
L'essentiel de nos connaissances actuelles sur ces massifs y
était dit, finement décrit et analysé, et
ses successeurs n'ont fait depuis que préciser et affiner
cette base fondamentale. |