La Barre des Écrins versant ouest |
La Barre des Écrins (4102 m) est le point culminant du massif anciennement dit "du Pelvoux" mais auquel on tend, de plus en plus maintenant, à donner son nom. La partie haute de la montagne, au-dessus des épaulements granitiques des flancs de la vallée du Vénéon, est finalement une volumineuse butte-témoin* : c'est en effet un gros morceau résiduel de la chape de gneiss qui enveloppe la voûte du plus vaste pluton granitique du massif (lequel est formé par la coalescence, dans ce secteur, des plutons de La Bérarde, des Étages et d'Ailefroide).
Ce pluton, profondément entaillé par le Vénéon sur son versant sud-ouest, est traversé par une grande faille est-ouest (faille de Coste Rouge) qui abaisse du côté sud et décale vers l'ouest la couverture gneissique dans le chaînon Pics d'Ailefroide - Pelvoux.
C'est très vraisemblablement cette faille qui se prolonge du côté Vallouise, dans le versant nord du Pelvoux, par la faille de la Momie et qui a, au moins en partie, déterminé l'emplacement de la vallée supérieure du Glacier Noir.
Le Dôme de Neige des Écrins est couronné par un chapeau de gneiss amphiboliques. Ce chapeau est incliné vers l'ouest, de sorte qu'il n'atteint pas le sommet du Pic Lory, Le point culminant est lui aussi coiffé d'un chapeau jumeau (mais plus petit), grâce au fait qu'il est abaissé par une faille N-S.
Les amphibolites sommitales des Écrins ont une texture d'"agmatites", c'est-à-dire qu'elles sont formées de grosses boules juxtaposées, séparées par des filons granitiques. C'est là un aspect qui résulte du processus de migmatisation des gneiss originaux. |
Les Écrins, versant sud-ouest (pentes dominant le refuge de Temple-Écrins) vus du sud-ouest, depuis le sommet du Gioberney. Gr.Coo = granite à grain fin du Pic Coolidge. Les tirets roses soulignent le toît du pluton* granitique "monzonitique" d'Ailefroide. |
Le versant nord-ouest des Écrins vu de l'ouest, depuis la Tête de la Maye L'entaille du cirque glaciaire de Bonne Pierre fait tout juste apparaître le toît du pluton* granitique "monzonitique" d'Ailefroide au pied des abrupts (tirets roses). Le vallon de Bonne Pierre est entaillé dans le pluton* jumeau du granite "albitique" de La Bérarde. On remarquera la belle moraine latérale de sa rive nord (à gauche), qui date sans doute du maximum de crue du "petit âge de glace", c'est-à-dire du XIXe siécle. Une moraine plus récente et plus petite délimite, en contrebas, la langue glaciaire de la fin des années 1900. |
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Vallon des Étages |
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