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Montagne des Agneaux |
La Montagne des Agneaux (3664 m), est formée par le groupe de sommets le plus haut de la marge orientale du massif des Écrins-Pelvoux. Elle domine presque directement la vallée de la Guisane, ouverte dans les roches sédimentaire de la bordure du massif, tandis qu'elle est intégralement sculptée dans le socle cristallin, formé ici de gneiss du type Lavey plus ou moins migmatitisés et incluant de fortes passées d'amphibolites.
 Le versant oriental de la montagne des Agneaux vu du nord-est, depuis le Grand Vallon (rive gauche de la Guisane en amont du Monêtier). On a indiqué d'un trait jaune les deux crêtes de la moraine du glacier du Casset : le vallonnement que la langue glaciaire occupait encore au début du XXe siècle n'est plus maintenant atteint que par les avalanches de la fin de l'hiver. f.pT = faille du Petit Tabuc, limitant le bloc du Combeynot par rapport à celui des Agneaux et du reste du massif. gr = affleurements de granite du Grand Tabuc (différent de celui du Combeynot). Les tirets roses localisent la limite entre le granite du Combeynot et les gneiss des Agneaux à l'ouest de cette faille. |
Du côté est, dans la partie haute du vallon du Grand Tabuc, le granite (monzonitique*) du soubassement propre de ces gneiss affleure seulement sous le Pic des Prés les Fonts. Par contre, à l'extrémité orientale de la crête des Prés les Fonts (Têtes de Sainte-Marguerite), ces gneiss font place latéralement au granite du Combeynot, assez différent, avec lequel ils sont en contact vertical par la grande faille NW-SE du Petit Tabuc.
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Les trois sommets de la montagne
des Agneaux vus du nord-est, depuis la Roche Chevalière (rive gauche de la Guisane en amont du Monêtier) De gauche à droite : le Pic oriental (3664), le Pic central (3648) et la calotte de neige (3634). En bas du cliché : le cirque supérieur du glacier du Casset |
Du côté nord sa face, rocheuse mais striée de couloirs de neige, constitue le fond de tableau du vallon d'Arsine, dont le torrent prend sa source dans les abondantes moraines du glacier d'Arsine au pied de la montagne.
 La face nord de la montagne des Agneaux vue du nord-ouest, depuis les pentes orientales du Pic d'Arsine (Rif de la Planche) Puissantes crêtes morainiques (dénivellation de leurs flancs de l'ordre de 30 m), abandonnées aux temps historiques par le retrait du glacier d'Arsine. Tous les abrupts (et même les rognons rocheux qui émergent entre les moraines dans les basses pentes) sont constitués par du cristallin (gneiss plus ou moins migmatisés, en bandes N-S, haché de failles N-S comme celles des couloirs de la Pyramide). |
Sur son versant ouest (qui regarde vers le Glacier Blanc) la montagne des Agneaux présente dans le détail une assez grande variété de roches cristallines, qui se répartissent en bandes NW-SE séparées par des cassures de même orientation. Le faisceau de cassures le plus dense peut étre appelé le couloir de failles de Neige-Cordier. C'est très vraisemblablement lui qui a guidé le cours aval du glacier Blanc, car ce dernier se coude, au sud du sommet de Neige-Cordier, et conserve ensuite, notamment au niveau du refuge du Glacier Blanc, la direction de ce faisceau de cassures (voir aussi la page "Écrins").
 Le versant occidental de la montagne des Agneaux vu du sud-ouest, depuis le sommet du Pelvoux. f.NC = faille orientale du couloir de failles, NNW-SSE, de Neige-Cordier ; dol = dolérites (roches volcaniques fini-hercyniennes) ; gn.migm. = gneiss de la Lavey migmtaisés ; anatex. = anatexites (gneiss très granitisés) et granites d'anatexie écrasés, en lanières orientées N-S. |
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| Glacier Blanc |
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