Grande Gautière, Picouse, Eyrolle |
Le sommet de la Grande Gautière (1825 m.) est le point culminant d'un groupe montagneux à partir duquel rayonnent divers torrents. Les uns, vers le nord, sont affluents directs de la Durance (via la dépression de Turriers), les autres, vers le sud-ouest, appartiennent au bassin du Sasse.
Le groupe montagneux de la Grande Gautière : vue d'ensemble, prise d'avion, du sud-ouest, depuis l'aplomb du Rocher de Saint-Amand (au NE de Clamensane). ØV (en jaune) = surface de chevauchement de l'écaille de Valavoire sur les "écailles de Faucon" ; ØC (en bleu pâle) = surface de chevauchement de la klippe* du Cerveau : les terrains triasiques et liasiques qui constituent cette butte reposent au coeur du berceau synclinal de Terres Noires que le ravin de Rouinon traverse en biais ; ØD (en blanc cerné de bleu) = surface de chevauchement du lobe méridional de la nappe de Digne. f.bL = faille de Bois Lardat ; f.R = faille de Rouinon ; f.B = faille de Bane (ces deux dernières failles, dont le tracé est en violet, délimitent le poinçon du Parustre, qui s'est déplacé de la droite vers la gauche). Lr = Lias "réduit" des écailles de Faucon ; Li = Lias inférieur (Hettangien-Lotharingien) d'épaisseur "intermédiaire" de l'écaille de Valavoire. |
La pyramide sommitale de la Grande Gautière est formée par du Lias calcaire "intermédiaire" (plus mince et moins complet que celui de la nappe de Digne) : À ce titre elle constitue l'extrême pointe septentrionale des affleurements appartenant à l'écaille de Valavoire. Elle est d'ailleurs pratiquement isolée par des cassures en un chapeau qui est posé tectoniquement sur des unités inférieures de l'édifice complexe de ce secteur.
Ces unités de son soubassement affleurent différemment selon le versant que l'on considère :
- Le versant NE de la montagne est assez largement garni par un glacis ébouleux qui ne permet guère de voir la structure de son substratum ; il faut se porter jusqu'au ravin de Gautière pour y voir affleurer largement les gypses et cargneules (hébergeant des bancs de dolomie) qui constituent, sur son autre rive (nord-orientale), la crête du Haut Soleil : ils se rattachent aux affleurements de même nature, du diapir d'Astoin. Ces couches représentent selon toute vraisemblance le soubassement stratigraphique du Lias de la pyramide sommitale (ce dernier n'est donc pas une klippe mais une butte-témoin).
- du côté nord-ouest les terrains de l'écaille de Valavoire reposent sur l'autochtone du haut vallon de Vermeil et des abords sud de Turriers par l'intermédiaire de lames écrasées qui font partie du système des écailles de Faucon (on trouvera plus de détails sur ce secteur complexe à la page "Grand Vallon").
Deux coupes, l'une transversale à la crête de Picouse, l'autre par le sommet de la Grande Gautière(extrait de la publication n°075 ) |
- Le versant SW est couronné par une face rocheuse qui donne une coupe naturelle bien dégagée. Mais son pied est encombré par de nombreuses masses ébouleuses glissées, qui ont été déstabilisées par l'érosion des ravins supérieurs du torrent de Rouinon : leur présence perturbe la lecture de la structure tectonique proprement dite de ces pentes.
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Structure de la dépression de Turriers (pour plus de commentaires se reporter à la publication n°183) Sur ce bloc stéréogramme la perspective adoptée est similaire à celle de la vue ci-dessus. voir l'essai d'interprétation de la cinématique tectonique de ce secteur à la page "Cerveau". |
légende des couleurs Carte géologique simplifiée des environs de la Grande Gautière et du haut vallon de Vermeil |
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Vermeil | LOCALITÉS VOISINES | Astoin |
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