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Sigoyer, Vaumeilh |
Les deux localités de Sigoyer et de Vaumeilh sont situées entre la vallée du Grand Vallon en aval de La Motte du Caire, à l'est, et celle de la Durance à l'ouest (l'une comme l'autre de ces vallées étant globalement orientées N-S à cette latitude). Il se développe là une dorsale de collines entaillées de vallonnements qui correspond à la partie orientale du domaine d'affleurement des Terres Noires de l'anticlinorium* de Laragne. Elle ne montre pas de terrains plus récents que l'Oxfordien et pour voir ceux-ci recouvrir les Terres Noires il faut aller, vers le nord, au delà de Claret et de Melve (voir la page "Melve"). Enfin ces dernières ne sont que peu garnies de placages quaternaires, lesquels sont d'ailleurs essentiellement morainiques et relativement anciens (rissiens).
image sensible au survol et au clic |
Le soubassement des Terres Noires, c'est-à-dire les alternance de calcaires argileux et de marnes du Bajocien, affleurent assez largement au nord de Vaumeilh, à la latitude de Sigoyer, à la faveur d'un anticlinal de Sigoyer. Ce pli est orienté presque E-W (environ N110) et son axe est à peu près horizontal. Il est probablement anté-oligocène comme ceux, de même orientation, du Diois et des Baronnies.
Plus au sud la coupe naturelle du torrent de Syriez traverse l'anticlinal de Vaumeilh dont l'axe est franchement E-W (il doit donc rejoindre le précédent en direction de l'est et se fondre dans son flanc sud). Ce pli est moins accentué que le précédent puisqu'il ne fait guère affleurer, quant à lui, que les couches les plus basses de la succession des Terres Noires, d'âge Bathonien. Il présente peu en amont de Vaumeilh une assez nette culmination qui fait affleurer les couches bajociennes supérieures en une minuscule boutonnière. En fait cette ondulation de son axe doit vraisemblablement correspondre à l'amortissement vers le NW de l'anticlinal de Hongrie, pli qui lui est pratiquement orthogonal, puisque d'axe NW-SE (voir la page "Hongrie") : en effet elle se place dans le prolongement azimutal de ce dernier là où doivent se croiser les axes de ces deux plis.
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La rive gauche de la Durance immédiatement en amont de la confluence du torrent du Beynon avec la Durance. (cliché original obligeamment communiqué par Mme.M. Saillard). Coupe de la terrasse de Thèze. Le "conglomérat de Durance", irrégulièrement cimenté, repose sur des Terres Noires à léger pendage vers la gauche (vers l'amont). |
Ces collines dominent du côté occidental une terrasse alluviale qui se développe sur les deux rives de La Durance et sur laquelle a été installé l'aérodrome de Thèze. Le lit de la rivière l'entaille jusqu'à en montrer le substratum jurassique (voir aussi la page "Upaix"). Elle s'y montre armée par le "poudingue de la Durance" qui a été déposé avant l'avancée du glacier wurmien car on voit les moraines de cet âge en recouvrir la surface irrégulièrement rabotée. Mais en dehors de ces reliefs saillants la terrasse doit sa grande planéité est attribuée au fait que la partie supérieure de ses conglomérats a dû être remise à nu à l'occasion d'épandages fluviatiles plus récents fini-wurmiens ...
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N.B. Les localités entre parenthèses appartiennent à une autre section du site et leur page s'ouvrira avec l'en-tête correspondant.
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