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Haut Val Maravel : Le Pilhon |
La vallée du Maravel, affluent de rive droite de la Drôme, a pour sources les torrents qui descendent du flanc ouest de la crête N-S de la montagne d'Aurian et de Luzet. Elle est ensuite orientée E-W, de la Bâtie-Crémezin à Fourcinet, où elle suit la combe des marnes bleues apto-albiennes du flanc nord du synclinal de la Bâtie-Crémezin, lui-même d'axe E-W. Le Turonien qui affleure au coeur de ce pli forme, en rive gauche du torrent de Maravel, la crête secondaire du Rocher Chevrier.
 La vallée supérieure du Maravel vue de l'ouest , d'avion, depuis l'aplomb du col de Gras, à l'ouest de Lesches. ac.B = accident de Bonneval ; f.P = faille du Pilhon ; f.F = faille de Fourcinet ; s.BC = synclinal de la Bâtie-Crémezin |
En aval de Fourcinet le cours du Maravel est dévié vers le sud-ouest par un accident presque N-S, transversal au synclinal de la Bâtie-Crémezin. Cette faille de Fourcinet a des caractéristiques assez particulières (voir la page Beaurières) qui portent à la considérer comme une faille de déchirure*, qui a dû jouer en même temps que se formaient les plis.
Les crêtes qui ferment la vallée du Maravel du côté oriental montrent en outre plusieurs accidents annexes.
En premier lieu il s'agit des replis assez aigus qui affectent la barre tithonique du flanc nord de l'anticlinal de Baurières au petit sommet du Chauvet (1333).
 La montagne de Maravel (entre Beaurières et la Bâtie-Crémezin) vue d'avion, de l'est, depuis l'aplomb de la crête du Gaud (ligne de partage des eaux entre Drôme et Durance, au nord-ouest de la Haute Baume). a.B = anticlinal de Beaurières ; ØB = chevauchement de Beaurières ; s.BC = synclinal de La Bâtie-Crémezin (tous ces plis ont des axes à peu-près E-W); f.P = faille du Pilhon : on voit qu'elle tranche orthogonalement les anticlinaux du Tithonique des petits sommets de Piégu et du Chauvet comme le synclinal de La Bâtie-Crémezin ; f.F = faille de Fourcinet (elle est masquée derrière la montagne de Maravel, où elle suit le cours du torrent de Maravel sur 2 kilomètres, entre Fourcinet et Beaurières). Noter, de part et d'autre de la faille de Fourcinet, le décalage sénestre du chevauchement de Beaurières (entre le Cuchet de la Sourde et la cime de Maravel) et le changement d'allure du synclinal de La Bâtie-Crémezin, beaucoup ouvert en arrière qu'en avant de la faille. |
En second lieu il s'agit de l'existence d'un faisceau de cassures N-S qui tranchent les plis E-W et interdisent d'en suivre la continuité antérieure vers l'est. Il constitue la terminaison méridionale de l'accident de Bonneval (voir également les pages "Toussière" et " Bonneval"). À l'intérieur de ce large couloir de failles les couches tendent à affleurer en bandes orientées N-S (et non E-W, comme plus à l'ouest et, également, plus à l'est) et ébauchent un dispositif de plis à axes N-S. Parmi ces failles les deux plus marquantes sont celles qui limitent ce faisceau à l'ouest et à l'est :
- à l'ouest, la faille du Pilhon passe au village de ce nom : à l'est de son tracé les couches y sont abaissées dans un petit graben local qui s'épanouit vers le nord. Mais immédiatement plus à l'est, sous la montagne de Chauvet, elles dessinent un bombement anticlinal N-S dont le coeur jurassique est mis à nu et éventré à la montagne du Gaud.
 Le village du Pilhon, au nord-est de La Bâtie-Crémezin vu du sud, depuis le hameau de Vière. La faille du Pilhon se partage ici en deux branches qui convergent vers le bas et vers le sud, f.PW = faille occidentale et f.PE = faille orientale. |
- à l'est, la faille principale du faisceau de Bonneval court à flanc de pente de la crête de Luzet, en déterminant un alignement d'épaulements sur les nervures qui en descendent vers l'ouest : elle passe ainsi au col de la Mourière, au col des Pertuses et au collet du Gaud. Elle surhausse de façon assez spectaculaire le Tithonique de la crête de Luzet par rapport à la butte témoin de Turonien de la Montagne Chauvet. Elle est en fait dédoublée et héberge un compartiment intercalaire étroit où affleurent des lanières N-S de Barrémo-Bédoulien et de Turonien.
 Les pentes les plus orientales du bassin versant du Maravel vues d'avion, du sud, depuis l'aplomb du sommet de Piégu (cliché obligeament communiqué par Thierry DUMONT). On voit presque d'enfilade le couloir fracturé qui marque la limite structurale entre le Diois (en avant gauche) et le Bochaine (en arrière droit) a.P = anticlinal du Pilhon ; f.PW = faille occidentale du Pilhon ; f.PE = faille orientale du Pilhon ; a.G = anticlinal du Gaud ; ac.B = faille principale de l'accident de Bonneval. L'anticlinal du Pilhon et l'anticlinal du Gaud sont deux plis presque N-S, que l'on peut considérer comme des crochons* associés au jeu de la faille du Pilhon (et, indirectement, de l'accident de Bonneval). |
montrant le secteur environnant.
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| Beaurières ; Lesches | ||
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