Le col du Granier, 1134 m

le col routier le plus septentrional du sillon chartreux oriental.

Ce col routier est le plus septentrional de ceux qui jalonnent l'alignement le "sillon chartreux oriental ". Il fait communiquer au sud la large dépression des Entremonts avec la Trouée des Marches au nord. Le col lui-même est une large selle ouverte à la limite supérieure des calcaires argileux du Berriasien, au niveau où ils passent transitionnellement au marnes de Narbonne.

image sensible au survol et au clic

La vallée des Entremonts et le col du Granier vu du SW depuis le sommet la Cochette.
Le figuré émeraude "max. W" indique le niveau atteint par la glace iséroise à l'époque du maximum de la glaciation de Würm et le débordement qui devait s'ensuivre vers la dépression des Entremonts.
Ø3 = chevauchement de la Chartreuse orientale (tracé masqué derrières les collines du Désert d'Entremont) ; f.cM = faille du col du Mollard ; d.A = décrochement de l'Alpette ; "Bemc" = Berriasien moyen et inférieur marno-calcaire.

À la différence des deux autres cols plus méridionaux qui jalonnent réellement le sillon chartreux oriental (col du Cucheron et col de Porte) il ne se situe pas dans l'alignement de ce sillon et se greffe plutôt latéralement, du côté est, sur ce dernier : ce n'est l'aboutissement ni d'une combe ni d'un val mais une large encoche latérale qui correspond à la terminaison septentrionale de la barrière de falaises des hauts plateaux de Chartreuse orientale et plus précisément de celui du Granier.

 En fait le véritable col le plus septentrional jalonnant le sillon chartreux oriental est le Col de La Drière (= col du Midi) : il est effectivement situé, beaucoup plus au nord-ouest, à l'extrémité nord de ce sillon naturel, ici évidé par le lit du Cozon. Comme les cols plus méridionaux de ce sillon il correspond bien à une combe anticlinale, puisqu'il est ouvert dans les marnes berriasiennes de la voûte de l'anticlinal de Perquelin.


image sensible au survol et au clic

Le versant méridional du col du Granier, vu du sud, depuis le sommet du Pinet.
Depuis le fond de la vallée du Cozon (à gauche) jusqu'au pied des falaises du Granier s'étend un talus à pente régulière, dû à ce que ce versant est couvert par une nappe d'éboulis anciens. Les couches de son substratum ne se voient que dans les entailles de ravins relativement récentes, comme celle dominant La Plagne (bord droit du cliché).
d.P = décrochement des Pinchérins (cassure secondaire parallèle au décrochement de l'Alpette, qui doit se prolonger, masqué sous les éboulis pour passer entre La Plagne et Grenery).
(a.P = anticlinal de Perquelin ; f.J = faille du Joigny ; mP = moraine du Priz).

Aucune particularité structurale ne justifie par ailleurs l'ouverture du col du Granier à cet endroit plutôt qu'ailleurs : en fait l'échancrure du col a sans doute été créée par l'arrachement de tranches de terrain successives selon un processus analogue à celui qui a causé le départ de l'éboulement de 1242.
En tous cas cette échancrure a certainement été sévèrement agrandie par cet épisode catastrophique d'érosion.

image sensible au survol et au clic
Le versant nord-est du col du Granier et les Abîmes de Myans vus du nord-est depuis les Tours de Chignin (village de Mont Levin).
L'évaluation de la largeur de la tranche effondrée est peut-être très sous-estimée ... plus de commentaires à la page "Abîmes de Myans"

Mais il ne faut pas croire que son ouverture est due à cette catastrophe. En effet l'altitude du col était déjà assez basse antérieurement pour qu'une langue glaciaire provenant de la vallée de l'Isère ait pu franchir le col à l'époque du maximum de Würm. Ceci est attesté par le matériel exotique contenu dans les alluvions glaciaires qui tapissent les pentes de la vallée des Entremonts et explique la présence d'une vallée morte, sans doute creusée par les eaux de fonte du glacier et débouchant vers le sud, au col de la Cluse.

image sensible au survol et au clic

Le
versant nord-occidental du col, vu du sud depuis l'échine du Boucherin (à l'est des Gandy).
"Bebc" = niveaux bioclastiques dans le Berriasien ; "Bei" = couches à ciment du Berriasien basal ; f.J = faille du Joigny ; a.P = anticlinal de Perquelin.


carte géologique au 1/50.000° à consulter : feuille Montmélian


Carte géologique simplifiée (fond topographique d'après la carte IGN au 1/100.000°)

col du Mollard

Pellaz Joigny

(Trouée des Marches)
Outheran LOCALITÉS VOISINES Chapareillan

Entremont-le-V.

La Plagne

Le Granier
N.B. Les localités entre parenthèses appartiennent à une autre section du site et leur page s'ouvrira avec l'en-tête correspondant à cette dernière.

 accueil section Chartreuse

début de la page
Col du Granier

sommaire de GEOL_ALP

Aller à la page d'accueil du site
Dernières retouches apportées à cette page le 15/06/24