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La Miaz, col de Niard |
Le petit sommet de La Miaz (2336 m.) fait saillie sur une crête secondaire, orthogonale à la crête principale des Aravis, qui s'en détache à la Pointe d'Ambrevetta et se poursuit vers le sud-est par le sommet de Croise Baulet, en formant la ligne de partage des eaux entre bassins de l'Arve et de l'Arly.
Panorama du revers oriental du chaînon des Aravis, vu du nord-est, depuis le sommet de Croise Baulet. Les deux vallons de Paccaly et de Tardevant se terminent en cul de sac sur la crête principale des Aravis (entre la Roche Perfia et le sommet de l'Ambrevetta), sans déterminer de col bien marqué sur cette crête. Il en va de même d'ailleurs pour les "combes" voisines, qu'elles soient plus septentrionales ou plus méridionales. Cela est dû évidemment à ce que l'érosion due aux glaciers voit son efficacité décroître vers le haut de la vallée qu'ils occupent et que c'est vers l'aval, où ils s'épaississent, que leur rabotage creuse le plus profondément. |
Il est armé par la barre tithonique, qui en rencontrant cette crête a été découpée en saillie, alors qu'elle se contente, ailleurs, de soutenir le talus néocomien*. Mais la raison principale pour laquelle il se détache pareillement est qu'ici la barre tithonique se montre redoublée dans les abrupts sud-orientaux du sommet. Cela résulte du passage d'une cassure de chevauchement, le chevauchement de la Miaz , qui pend modérément vers le sud-est. Une construction géométrique simple montre qu'il doit se prolonger, à l'est du col du Niard, dans le soubassement de la montagne de Croise Baulet (en contrebas du chevauchement de Croise Baulet).
Cette disposition est très similaire à celle qui s'observe plus au nord-est, aux Quatre Têtes, mais n'est cependant pas due à la même cassure. En effet le chevauchement de la Miaz est bien une faille analogue à celle du chevauchement d'Areu mais elle passe un peu plus haut dans l'édifice rocheux et elle est dotée d'un moindre rejet (il s'agit donc sans doute d'un accident satellite de ce chevauchement majeur).
On peut se demander pourquoi la barre tithonique n'est pas redoublée dans les vallons situés plus au sud-ouest et plus au nord-est : c'est que l'érosion qui les a creusé, en faisant reculer la ligne de falaises vers l'ouest, y a enlevé tout le Tithonique du compartiment chevauchant, qui n'est conservé que sur la crête, en une véritable petite klippe*.
Ces entailles latérales de l'arête de la Miaz ont par ailleurs ailleurs l'avantage d'y trancher et mettre en évidence les crochons* de chevauchement qui affectent le Tithonique aussi bien dessus que dessous la surface du chevauchement.
légende des couleurs (nouvelle fenêtre)
Vue d'ensemble sur
le chaînon des Aravis septentrionaux
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