vallon et crêtes du Soreiller |
Le vallon du Soreiller s'épanouit vers le haut car il draine un groupe d'anciens cirques glaciaires suspendus, convergeant en un véritable amphithéatre : ceux-ci ne s'atteignent depuis la vallée du Vénéon qu'en suivant la gorge de raccordement du torrent qui en collecte les eaux. Ces cirques ont profondément percé la chape des gneiss et largement disséqué le batholite granitique sous-jacent, au point que les gneiss ne subsistent qu'à l'état de buttes témoins, formant la pyramide terminale des plus hautes cimes (Aiguille du Plat-de-la-Selle, Plaret, Pic Gény et Rouget).
Il n'en est pas moins remarquable que le granite forme ici les secteurs les plus évidés par l'érosion glaciaire et que les crêtes les plus importantes sont armées par des gneiss ...
L'aiguille Dibona est remarquable par sa face sud, en flèche triangulaire, qui domine le refuge. Ce n'est cependant que l'extrémité méridionale d'un éperon rocheux qui descend depuis l'arête qui court depuis l'Aiguille du Plat de la Selle jusqu'au Plaret en séparant, dans la masse granitique deux cirques l'un et l'autre creusés par d'anciens glaciers qui sont maintenant presque totalement fondus.
L'Aiguille Dibona : face sud, dominant le refuge du Soreiller On distingue bien les grandes plaques qui y ont été
débitées par les diaclases* du granite, réalisant ainsi une forme d'érosion en grands prismes, typique de cette roche. |
Si la crête de cet éperon se termine ici brutalement par une face remarquablement triangulaire, c'est qu'elle correspond à une coupe transversale naturelle de celui-ci. Mais la cause de cette terminaison n'a rien d'évident : en général ce type de relief est typique des flancs des grandes vallées glaciaires qui sectionnent, en s'élargissant les crêtes séparant leurs glacier affluents latéraux ; mais ici l'on ne se trouve pas dans une telle configuration, puisque l'on se trouve en retrait et au dessus de l'ancien bord du fleuve de glace qui occupait la vallée du Vénéon. On peut donc envisager qu'il s'agit de la crevasse d'arrachement d'un effondrement catastrophique, déterminé par le sapement dû à l'écoulement de la glace qui occupait les vallons du Soreiller (et qui en a évacué les matériaux).
|
|
|
Saint-Christophe |
|
|
|
|
|
|
Soreiller |
|