Pic de l'Étendard, Pic Bayle, les Quirlies
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la haute crête septentrionale des Grandes Rousses et le glacier de Saint-Sorlin
Les deux sommets du Pic de l'Étendard
(3464 m) et, plus au sud, du Pic Bayle ( 3465
m)
s'alignent sur la même crête faîtière, N-S,
du massif des Grandes Rousses et en sont les points culminants.
image sensible au survol et au clic
La crête sommitale des Grandes Rousses et ses contreforts
occidentaux vus du nord-ouest, depuis le sommet du Rocher Blanc des Sept Laux.
La grande charnière anticlinale dessinée
dans la moitié gauche du cliché indique grossièrement
la forme globale, en voûte, du bloc de socle cristallin
des crêtes des Grandes Rousses (dont la réalité est démontrée plus au nord, là où cette voûte s'abaisse aux abords du col de la Croix de Fer).
Le flanc ouest de cette
voûte est rompu par la faille du Lac Blanc, qui est une
faille extensive jurassique. Au pied de l'abrupt de cette faille
la couverture est conservée mais elle se limite le plus souvent
à un placage de Trias, comme sur le Plan des Cavales ou dans le haut vallon de la Cochette. Elle forme toutefois
une grosse butte témoin dans la montagne des Aiguillettes,
où le Lias calcaire est reployé en plis serrés (voir les pages col du
Sabot et Vaujany).
a.H = accident de l'Herpie (graben d'âge hercynien,
à remplissage de Houiller) ; f.LB = faille du Lac
Blanc.
(chl.sc = chlorito-schistes ; gn.oc. = "gneiss
ocellaires")
(suite du paysage de ce cliché vers la gauche à
la page "Lacs de Saint-Sorlin").
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Du point de vue structural cette crête appartient au bloc principal des Grandes Rousses, qui est surhaussé par rapport à celui des Petites Rousses. Ces deux sommets principaux sont en majeure partie formés par des
leptynites massives*, qui représentent sans doute une ancienne
masse volcanique rhyolitique. Ces leptynites reposent, au Pic
Bayle, sur un soubassement de "gneiss ocellaires", qui
sont des micaschistes que décorent des mouchetures formées par des "ocelles"
de feldspath blanc ; elles sont recouvertes, au Pic de l'Étendard,
par un chapeau sommital, incliné vers l'est, de ces mêmes
"gneiss ocellaires".
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Le Pic de l'Étendard et le glacier de Saint-Sorlin vus du nord-est, depuis la Crête de la Valette (au premier
plan).
f.Ca = faille de Cassini ; f.wL = faille
occidentale des Lacs de Saint-Sorlin
(ces deux failles, distinctes plus au nord, sont ici cachées mais elles déterminent clairement le vallon occupé par le glacier (on pourra bientôt préciser leur tracé !).
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L'arête qui se détache vers l'est,
depuis le Pic de l'Étendard, est profondément encochée
par le col des Quirlies. Ce dernier est déterminé
par le passage de l'accident médian des Grandes Rousses,
qui partage le massif dans le sens de la longueur. Ce couloir
de failles est masqué, sur le versant nord de cette crête,
par le glacier de Saint-Sorlin mais sa langue en suit le tracé
en l'affouillant en une auge glaciaire que la fonte de la glace
met à nu sur une longueur de plus en plus grande : son
fond mamelonné héberge plusieurs petits laquets
qui étaient sous la glace au début du XX° siècle.
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Le front du glacier de Saint-Sorlin, vu depuis le point 2752 de la Crête de la Valette
("Les Arènes) en août 2001
Pour comparaison : vue prise du même point le 19 juillet 1904, publiée par Paul Helbronner, dans son
"Panorama des Alpes françaises" (Librairie Gauthier-Villars,
1931)
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Le revers oriental de la crête est assez profondément entaillé, au sud du Pic de l'Étendard et des cimes du Sauvage, par le cirque des Quirlies. Ce dernier donne ainsi une coupe naturelle transversale du bloc cristallin secondaire de Cassini, et en particulier du puissant placage de grès et de conglomérats houillers qui en constitue ici la majeure partie et que tranche directement, du côté est, la grande faille d'extension d'âge jurassique du Chambon (voir la page "Ferrand").
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Le lac des Quirlies :
vue plongeante, du sud-ouest, depuis le Râteau des Rousses
f.Ch = faille du Chambon (limite géologique orientale du massif des grandes Rousses.
La disposition des strates du Houiller gréso-schisteux,
qui dessinent une antiforme*, indique clairement que leur contact
avec les gneiss migmatitiques correspond à une cassure.
Cette faille (F) est sans-doute d'âge fini-hercynien tardif
mais la présence de lambeaux de Trias, coincés le
long de son tracé dans l'éperon oriental du Château
Noir de Sarenne, montre qu'elle a rejoué
lors des déformations alpines.
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image sensible au survol et au clic
Le lac des Quirlies
vu du NE, depuis les pentes méridionales de la Crête
des Sauvages.
Le verrou de surcreusement constitué par la bande de
conglomérats houillers de la bordure orientale de la bande
du Grand Sauvage est surhaussé par une accumulation morainique
frontale toute récente (le glacier occupait encore l'emplacement
du lac dans le milieu du XX° siècle).
f.Ca = faille de Cassini
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Sur la transversale des Quirlies la limite entre le bloc principal et le bloc oriental du socle cristallin ("bloc de Cassini") se marque encore dans le relief en déterminant le collet supérieur du Rateau de Rousses, sous le Pic Bayle ; mais son tracé devient moins évident plus au sud, au revers oriental du Mont Savoyat puis du Pic de Sarenne (voir la page "Sarenne"). |
aperçu général sur le massif
des Grandes Rousses
cartes
géologiques au 1/50.000° à consulter : feuille
La Grave
Carte géologique simplifiée de la partie septentrionale du massif des Grandes Rousses
redessinée sur la base de la carte géologique d'ensemble
des Alpes occidentales, du Léman à Digne, au 1/250.000°",
par M.Gidon (1977), publication n° 074
plus au nord ;
plus à l'ouest ; cartes voisines : plus à l'est ;
plus au sud
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