Montdenis, Saint-Julien |
La rive droite de la Maurienne en amont de Saint-Jean de Maurienne est traversée en diagonale de ses pentes par plusieurs bandes de terrains superposées, toutes inclinées vers l'est et de direction grossièrement N-S (donc obliques au tracé moyen de la vallée).
pour la situation d'ensemble voir la page "Maurienne : rive droite" |
La plus importante de ces bandes est celle des couches nummulitiques de la zone ultradauphinoise : le pied du versant en donne une coupe complète qui se déroule sur 4 kilomètres. entre les faubourgs orientaux de Saint-Jean de Maurienne (environs du Pont d'Arc) et les abords orientaux de Saint-Julien : cela correspond à une épaisseur de strates de l'ordre de 3000 m.
La rive droite de la Maurienne, en aval de Saint-Julien, vue du sud, depuis le sommet de Casse-Massion (au dessus des Karellis) D = surface de transgression du Nummulitique ; N.ol = formation olistolitique sommitale du Nummulitique ( suite de ce paysage sur la droite à la page "Croix des Têtes"). |
Le village de Montdenis se trouve à
mi-hauteur du versant, à peine aux deux tiers de l'épaisseur
des strates de cette succession nummulitique que la D.79a balaye
de ses lacets pour l'atteindre.
Au contraire Saint-Julien se situe au pied des abrupts,
sur la jupe alluviale peu inclinée qu'a formé la
coalescence des cônes de déjections alimentés
par les torrents de rive droite (notamment celui du Bonnant, qui
descend de la Croix des Têtes). Ce sont ces derniers qui
ont repoussé le cours de l'Arc contre le pied de son versant
de rive gauche en lui faisant attaquer les alluvions de basses
pentes de cette rive (voir la page "Casse Massion").
La succession de strates du Nummulitique comporte ici,
de bas en haut :
1- Des conglomérats (Ncg), lenticulaires voire absents
au sud, mais qui s'épaississent vers le nord, notamment
à partit de la montagne des Coins. Sur la route de Montdenis
il s'agit plutôt d'une zone transitionnelle où des
schistes jurassiques sont remaniés au sein des premiers
bancs tertiaires (on y observe par exemple une lame de Lias sous
le hameau des Fontaines).
2- un flysch à prédominance de bancs calcaires (Nc)
;
3- un flysch très marneux (Nm) devenant plus calcaire
vers le haut (Nmc) ;
4- un flysch typique (N.fl) , à prédominance
de bancs de grès (NFlg) , au sein duquel se rencontrent
des passées de flysch à prédominance de schistes
(NFlm). Ces dernières tendent à devenir prédominantes
vers le nord ;
Cette succession est couronnée par un ensemble très disparate que l'on a initialement considéré comme un empilement d'écailles tectoniques ("écailles subbriançonnaises externes"). On tend maintenant à y voir plutôt une formation olistolitique*. Outre de grands panneaux de calcschistes du crétacé inférieur et/ou supérieur, elle contient des amas lenticulaires de brèches à éléments variés (surtout des calcaires liasiques et des dolomies triasiques) qui ont livré des grandes nummulites lutétiennes. La matrice est formée d'un flysch schisto-argileux avec, à sa partie basse, des petits bancs calcaires contenant des petites nummulites du Priabonien.
Le substratum du Nummulitique est constitué, immédiatement en rive droite de l'Arc, par quelques décamètres de calcaires argileux du Bajocien sur lesquels les premiers bancs tertiaires reposent sans discordance.
Ces couches couronnent une succession liasique beaucoup plus mince que sur la rive opposée et qui s'amincit encore rapidement vers le nord. En effet, dès les pentes dominant Hermillon, le Jurassique est absent et le Nummulitique repose directement sur les gypses triasiques qui surmontent la surface de charriage de la zone ultradauphinoise.
aperçu général sur la Maurienne // aperçu général sur la rive droite de la Maurienne
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Hermillon ; Échaillon |
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